L'opération d'éradication des bidonvilles a enregistré des résultats positifs. Khouribga est la prochaine «ville sans bidonvilles» du Royaume. Le bilan de l'opération d'éradication des bidonvilles dans la ville de Khouribga est positif à tous les égards et l'opération se déroule selon une stratégie visant à faire de Khouribga une cité sans bidonvilles à fin 2006, a affirmé Mustapha Kazri, directeur régional du holding "Al Omrane" pour la région Chaouia-Ourdigha. Intervenant lors de la dernière session ordinaire de l'assemblée provinciale, Mustapha Kazri a indiqué que les efforts déployés au cours de l'année 2005 ont permis de mener à bien et dans des délais raisonnables quelque 8 opérations de relogement des habitants des bidonvilles qui ont profité à 3644 familles, et qui permettront à terme, d'aménager 9272 lots de terrain au profit de 120.000 personnes. Concernant le "lotissement Azaïtoun" à Khouribga, le responsable a expliqué que ce projet, réalisé en partenariat avec l'assemblée provinciale de la ville et l'Office chérifien des phosphates (OCP), porte sur l'aménagement de 3072 lots de terrain, dont 1533 sont destinés au relogement des habitants des bidonvilles et 922 à l'habitat économique, en plus de lots destinés à l'habitat privé. A ce jour, 1430 familles, soit 88% des habitants des bidonvilles bénéficiaires du projet, ont pu être relogées, a-t-il précisé, soulignant à ce propos les difficultés rencontrées lors de la réalisation du projet, notamment la nature rocheuse du sol. De son côté, le gouverneur de la province de Khouribga, Abdelfattah Bjioui, a mis l'accent sur l'importance du projet "lotissement Azaitoun", rappelant les efforts déployés pour le mener à bien et éradiquer les bidonvilles. Il a, en outre, salué l'action des différents intervenants qui oeuvrent, «dans un esprit de dialogue et de transparence pour faire de Khouribga une ville sans bidonvilles à fin 2006». L'assemblée a, par ailleurs, examiné nombre de questions relatives au renforcement des infrastructures et équipements de base, dont l'eau potable, avant d'adopter certains points proposés dans l'ordre du jour, notamment l'ouverture d'un compte consacré à la mise en oeuvre de l'initiative nationale pour le développement humain (INDH) et la réaffectation de certaines subventions. Histoire d'urbanisation Khouribga est une création de la mine et donc de l'Office chérifien des Phosphates. Avant 1921, la région était occupée par des populations semi-nomades pratiquant l'élevage et la céréaliculture extensive. Il fallait attendre la découverte et la mise en exploitation du premier point d'extraction pour que le processus de transformation de l'espace débute. L'OCP a tout d'abord mis en place l'infrastructure nécessaire pour la production et le premier traitement du phosphate. En fait, le premier centre créé par l'O.C.P fut Boujniba en 1921. Mais en 1924, la direction de la compagnie minière décida d'abandonner Boujniba pour installer près de la côte les services extérieurs et l'administration de la mine. L'emplacement choisi fut appelé «Khouribga» du nom que les nomades lui donnaient. Le mot dérive de la racine «Kharab» qui signifie en arabe «ruine» ou encore «démolition».