Le département américain de la justice a chargé la section du contre-terrorisme au sein de la division criminelle de se pencher sur les crimes et activités illégales du "polisario". La décision du département de la justice intervient suite à la requête d'une organisation non-gouvernementale américaine, le Conseil américain pour les prisonniers de guerre marocains, qui avait adressé en février dernier une lettre à l'Attorney General, Alberto Gonzalez, lui demandant de diligenter une investigation sur les graves crimes commis par le "polisario" contre les Marocains détenus sur le sol algérien, indique cette ONG dans un communiqué. Dans une réponse à cette lettre, parvenue le mois dernier au président du Conseil américain pour les prisonniers de guerre marocains (ACMP), le chef de la section du contre-terrorisme, M. Michael J. Mullaney, a souligné que son département va ''sérieusement considérer'' les informations fournies par le Conseil. ''Le département (américain) de la justice est engagé quant au respect des principes des droits humains et à l'application des lois protégeant ces droits'', a souligné M. Mullaney dans sa réponse, ajoutant que le département de la justice va ''sérieusement considérer'' les informations fournies par l'ACMP. Dans sa lettre à l'Attorney General Alberto Gonzalez, l'ACMP lui avait demandé de lancer une investigation contre le "polisario" pour ''les graves crimes de meurtre, torture, esclavage, kidnapping, séquestration illégale des personnes, trafic de personnes, détournement de l'aide internationale, trafic, crime organisé et tout autre crime ou violation'' commis à l'encontre des otages retenus, contre leur gré, dans les camps de concentration à Tindouf et ailleurs en Algérie. Le Conseil Américain avait également exprimé sa profonde préoccupation concernant la présence de membres du "polisario" sur le sol américain et appelé à la déportation des membres de ce groupe criminel qui auraient fait de fausses déclarations pour l'obtention d'un visa d'entrée aux Etats-Unis et au gel des avoirs que le "polisario" et ses dirigeants auraient dans le pays.