Un accident de circulation à Madinat Al Irfane à Rabat a été instrumentalisé par des étudiants d'origine sahraouie proches des thèses séparatistes pour fomenter des troubles de l'ordre public. Des échauffourées ont éclaté, lundi 8 mai vers 21 heures, entre les forces de l'ordre et un groupe d'étudiants originaires du Sahara de l'université de Souissi à Rabat. Ces derniers, en colère, ont jeté des pierres sur les policiers anti-émeutes. À l'origine des ces événements, un accident de circulation survenu à Madinat Al Irfane dans la capitale : un jeune conducteur, qui roulait en excès de vitesse au volant d'une Mercedes, a heurté de plein fouet un taxi qui n'a pas marqué un panneau Stop. Le choc était violent. Résultat : le chauffeur du taxi est mort sur le coup. Sur le siège passager avant, un jeune étudiant du nom de Ennajem Joumani, s'en est tiré, lui, avec des blessures graves. Il sera hospitalisé d'urgence mais ses jours ne sont pas en danger. Accident ordinaire comme il y en a toujours au Maroc à cause de la délinquance routière qui continue à sévir. Sauf que le passager blessé, dans le cas qui nous intéresse, est un étudiant d'origine saharouie. C'était suffisant pour que l'affaire prenne une dimension spectaculaire mettant en émoi ses collègues congénères qui ont cherché visiblement à instrumentaliser l'accident. Branle-bas de combat. Intervention des “frères“ de Joumani qui ont soupçonné la police venue faire le constat d'usage de vouloir maquiller le déroulement de l'accident, l'empêchant, tout en criant à la falsification des faits, de déplacer la Mercedes qui bloquait la circulation. Du coup, l'intox s'est répandue comme une traînée de poudre avec des communiqués qui sentent la manipulation, envoyés sur les sites Internet des rédactions : ainsi le conducteur de la Mercedes serait en état d'ébriété et sans permis de conduire alors qu'il en est titulaire et la même personne est devenue fils d'une grande personnalité de Rabat, un colonel, alors qu'il s'agit d'un avocat. Voilà comment un simple accident de la route a fait l'objet d'une tentative de récupération politique par des étudiants sahraouis, visiblement à la solde du Polisario, qui ne sont pas d'ailleurs à leur premier acte de provocation. N'ont-ils pas il y a plusieurs mois brûlé le drapeau national dans l'enceinte de l'université de Rabat en guise de solidarité avec un prisonnier sahraoui? “Les étudiants interpellés par la police suite à cette affaire ont été libérés, ils sont au nombre de huit“, explique un enquêteur. Il ajoute : un seul parmi eux est d'origine sahraouie qui plus est n'est pas un étudiant“. Il s'agirait d'un individu sans profession. Qu'est ce qu'il faisait là ? Quel était son objectif ? Apparemment, selon une source proche du dossier, la personne en question était venue pour inciter des étudiants sahraouis de mèche avec les séparatistes à fomenter des troubles à l'occasion du 10 mai, une date choisie par le Polisario pour célébrer l'anniversaire de ce qu'il appelle "l'Intifada sahraouie". Une manœuvre polisarienne de plus déjouée par les autorités marocaines.