Dans son dernier rapport au Conseil de sécurité, Kofi Annan a appelé les parties au conflit du Sahara à des négociations directes et sans conditions préalables. Pour le S.G de l'ONU, le statu quo n'est plus tenable. Kofi Annan, le secrétaire général de l'ONU, a appelé les parties au conflit autour du Sahara à des négociations directes et sans conditions préalables. Pour Kofi Annan, dans son dernier rapport au Conseil de sécurité de l'ONU, ces négociations directes sont les seules initiatives envisageables pour le moment comme option pour sortir du statu quo qui risque, s'il perdure, de déboucher non pas sur l'indépendance du "peuple sahraoui", mais sur la violence. Pour Kofi Annan, qui se base sur les rapports de son envoyé spécial, Peter Van Walsum, les pays amis du Maroc et de l'Algérie au Conseil de sécurité, doivent contribuer, autant que faire se peut, à la réussite de ces négociations directes d'où découlerait une "solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable". Toutefois, Kofi Annan, dans son rapport, précise que ces négociations directes doivent réunir le Maroc et le Polisario comme parties au conflit d'une part, et la Mauritanie et l'Algérie comme pays voisins d'autre part. Pour kofi Annan, la solution qui déboucherait de telles négociations directes doit faire un compromis entre la légalité internationale et la réalité politique dans la région. Pour tout résumer, le S.G de l'ONU affirme que la responsabilité incombe aux parties au conflit autour du Sahara. Le rapport de Kofi Annan au Conseil de sécurité commence par relater, de nouveau, le constat d'impasse fait par son envoyé spécial Van Walsum après la tournée de ce dernier dans la région en octobre 2005. Il rappelle toutefois que ce dernier a constaté un consensus de la communauté internationale pour une solution à ce conflit sous l'égide de l'ONU. Kofi Annan revient également sur ce qu'il a appelé les "manifestations" dans les régions du Sahara et les diverses lettres dont il a été saisi par les dirigeants du Polisario. C'est dans ce sens que M. Annan parle de "montée de la tension" dans les régions sahariennes du Maroc. Il a relevé aussi les mesures de grâce royale pour 216 personnes dont une trentaine d'activistes sahraouis, le 25 mars 2006. Pour rester dans le chapitre des droits de l'Homme, le S.G de l'Onu a indiqué que le Maroc a accepté qu'une mission de l'ONU (Haut Commissariat aux droits de l'Homme) se rende au Sahara. Cette mission devrait s'y rendre à la mi-mai 2006 et effectuerait un déplacement similaire à Tindouf où il est de nouveau question de la polémique sur le nombre de "réfugiés". Kofi Annan, dans son rapport, rappelle la décision du HCR (Haut commissariat aux réfugiés) et du PAM (Programme alimentaire mondial) de ramener ce chiffre de 158.000 à 90.000. M. Annan se félicite toutefois de la diminution des violations des dispositions de l'accord de cessez-le-feu à raison de moitié. Il a proposé au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la Minurso de six mois supplémentaires. Prorogation devenue une constante dans tous les rapports sur le Sahara, en attendant une solution définitive au conflit.