Le Premier ministre devait tenir, mardi 4 avril 2006, une réunion avec les cinq syndicats de la Santé. Selon des sources syndicales, si des avancées ont été enregistrées il reste à résoudre les problèmes des médecins. En attendant, les syndicats maintiennent la marche de vendredi prochain. Après des réunions marathoniennes, lundi 3 avril 2006, avec le ministre de la Santé et le ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics (MMSP), les syndicats de la Santé devaient être reçus, hier mardi par le Premier ministre. Selon des sources syndicales, cette rencontre devait se tenir après quelques avancées enregistrées lors de la rencontre de lundi et notamment en ce qui concerne les revendications des infirmiers. A en croire Abdelmajid Boubekri, patron du Syndicat national de la Santé (affilié à la FDT), les problèmes des infirmiers sont pratiquement résolus et notamment en ce qui concerne la promotion interne. Si les promesses avancées par les ministre de la Santé et de la MSP sont respectées, les infirmiers pourront, entre autres, ambitionner d'être promus à l'échelle 11. Des promesses, selon des sources syndicales, ont été également faites par le gouvernement via la commission chargée du dialogue avec les syndicats pour résoudre les problèmes des écoles de cadres. Pour Abdelmajid Boubekri, il y a une volonté gouvernementale de dépasser l'actuelle crise comme l'attestent les travaux de la réunion de lundi. Lors de la réunion de mardi soir, le Premier ministre et les syndicats devaient parvenir à un accord concernant les revendications des médecins. Pour les syndicats, le gouvernement "doit faire mieux" que la proposition déjà avancée pour octroyer 100 millions DH pour liquider certains aspects du cahier revendicatif des médecins. En novembre 2005, le gouvernement avait proposé un montant de 200 millions de dirhams pour résoudre quelques volets du dossier revendicatif présenté par les syndicats et notamment le paiement des primes de garde, d'astreinte, de responsabilité et de spécialité. La réunion du Premier ministre et des syndicats de Santé, propositions plus "hardies" d'un côté et quelques concessions de l'autre, devait déboucher sur une nouvelle accalmie dans ce secteur et notamment l'annulation de la grève et de la marche de vendredi prochain à Rabat. "La marche du vendredi est un moyen entre autres auquel nous avons été astreints parce qu'il n'y a pas d'horizon", déclare Abdelmajid Boubekri qui affirme que cette marche n'aurait plus raison d'être si la réunion avec Driss Jettou aboutit à des avancées. Les cinq syndicats de la Santé (affiliés à la CDT, la FDT, l'UMT, l'UGTM et l'UNTM) ont appelé à cette marche pour justement protester contre l'absence d'une réelle "volonté" gouvernementale de persévérer sur la voie du dialogue, mais aussi, affirment-ils, pour la défense du droit des citoyens à la santé et aux soins. Cette marche sera organisée à Rabat à partir de 15 heures. En novembre dernier, les négociations entre le gouvernement et les syndicats ont débouché sur une accalmie qui n'a pas duré longtemps. Le gouvernement évoque l'impossibilité de répondre à toutes les revendications des personnels de la santé pour des raisons budgétaires.