Le gouvernement ne peut aller au-delà d'une enveloppe de 1 milliard DH pour répondre aux revendications des enseignants. Les syndicats reprennent le dialogue avec Habib Malki et Fathallah Oualalou pour étudier l'offre du Premier ministre. Les cinq syndicats de l'Enseignement devaient reprendre, hier mardi 6 décembre, leurs réunions avec Habib Malki et Fathallah Oualalou pour approfondir les discussions autour de l'offre faite par le Premier ministre Driss Jettou pour répondre, partiellement, aux revendications des enseignants concernant notamment la promotion interne. Selon une source syndicale, le Premier ministre a proposé une offre de 1 milliard de dirhams, le gouvernement n'ayant pas les moyens de faire mieux. C'est l'offre qui a été faite aux cinq syndicats (relevant de la CDT, FDT, UGTM, UMT et UNMT) lors de la réunion que les représentants de ces derniers ont eue avec le Premier ministre, lundi 5 décembre 2005 et qui s'est terminée à une heure tardive de la soirée. Cette réunion avait été précédée d'une autre tenue entre les syndicats, Habib Malki et Fathallah Oualalou. Revirement chez les cinq syndicats, ils ont tenu, lors de la réunion de lundi, à remettre sur le tapis les revendications de cinq catégories d'enseignants (dont celle des enseignants des centres pédagogiques régionaux, des professeurs ex-instituteurs...) alors qu'auparavant ils axaient tout sur celles des enseignants du premier cycle. Pour toutes ces catégories, les syndicats revendiquent un réglement avec effet rétroactif depuis le 1er janvier 2004. Pour une source à la Primature, répondre par l'affirmative à toutes ces revendications nécessiterait des moyens dont le gouvernement ne dispose pas. Toutefois, les syndicats ont revu à la baisse le nombre des dossiers en suspens pour le ramener à 8.000 au lieu des 20.000 évoqués lors de la réunion du mardi 8 novembre avec Driss Jettou. A cette date-là, le Premier ministre avait demandé, et obtenu, un répit, le temps que ses services procèdent à des simulations pour voir ce que le gouvernement peut concéder. D'ailleurs, le gouvernement aura fort à faire en ces temps de disette budgétaire pour trouver le milliard promis par le Premier ministre puisque rien n'est prévu dans le cadre de la loi des Finances pour 2006. De toutes les manières, la réunion d'hier avec MM. Malki et Oualalou devait être consacrée à cet aspect financier et la manière dont cette enveloppe devrait être dispatchée pour traiter tous les problèmes dans le cadre de ce qui est disponible. Et possible surtout. A défaut d'un accord entre les syndicats et les ministres précités, un rapport devrait être présenté au Premier ministre qui prévoit de rencontrer de nouveau les syndicalistes au cours de cette semaine. Le Premier ministre a également prévu une nouvelle réunion, lors de cette même semaine, avec les syndicats de la Santé. Autre secteur des plus délicats et notamment avec les dernières, et interminables, grèves décrétées par les grands syndicats, mais aussi par le syndicat autonome des médecins du public. Cette réunion arrive au moment où les syndicats de la Santé brandissent la menace d'autres grèves y compris dans des services épargnés jusque-là. Le gouvernement avait déjà proposé un montant de 200 millions de dirhams pour satisfaire certains points du dossier revendicatif présenté par les syndicats de la Santé. En vain. Ces revendications incluent, entre autres, des primes de garde, d'astreinte, de responsabilité et de spécialité en plus d'un statut pour les infirmiers et l'équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat national.