Le calme revient parmi les effectifs de la santé et de l'enseignement après l'ouverture d'un dialogue au niveau de la Primature avec les syndicats concernés. Toutefois, rien n'est encore résolu, le gouvernement s'étant donné du temps pour trancher en connaissance de cause. Le Premier ministre a reçu, mardi 8 novembre, les syndicats de l'enseignement (les 5 syndicats nationaux) en présence de Habib El Malki pour une réunion de travail et de dialogue. Le but, apprend-on de sources proches de la primature, est de désamorcer la crise actuelle entre le département de El Malki et les syndicats et caractérisée par une série de grèves. Lors de cette réunion, il aura été question de tous les aspects du dossier revendicatif des syndicats de l'enseignement et notamment celui de la promotion interne des enseignants du premier cycle du secondaire. Cette réunion, si elle n'a pas débouché sur une solution, a toutefois permis de relancer le dialogue sur des bases plus solides. Il a d'abord été convenu de continuer dans la voie des négociations avec le ministère. Les syndicats se sont engagés à affiner leurs positions surtout que, apprend-on, le chiffre de 20.000 cas de promotion interne à régler paraîtrait « exagéré ». Pour sa part, le gouvernement a promis de procéder à des simulations, mais aussi de réunir l'avis des départements concernés (Finances et Modernisation des secteurs publics notamment) pour pouvoir agir en connaissance de cause et surtout de ce que cela coûtera. Cette première réunion consacrée à l'enseignement devra être suivie d'une autre qui a déjà été programmée pour le lundi 21 novembre, nous confirme une source à la primature. En guise de bonne volonté, et comme le veut la déontologie syndicale, les grèves programmées par les syndicats de l'enseignement devaient être annulées. C'est ce qui vient d'être décidé par les syndicats de la santé et notamment aux CHU de Fès, Marrakech et Casablanca où des réunions entre les syndicats et des commissions du département de Mohamed Cheikh Biadillah ont donné des résultats. C'est ainsi que la grève au CHU de Fès, décidée pour ces 9 et 10 novembre 2005, a été annulée. Les syndicats ont appelé leurs affiliés à rejoindre leurs postes. Selon une source au ministère de la Santé, les négociations vont également continuer entre le ministère et les syndicats alors que le gouvernement avait déjà proposé un montant de 200 millions de dirhams pour résoudre quelques volets du dossier revendicatif présenté par les syndicats. Ce dernier inclut, entre autres, des primes de garde, d'astreinte, de responsabilité et de spécialité en plus d'un statut pour les infirmiers et l'équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat national. Pour une source gouvernementale, l'exécutif a d'énormes contraintes et il ne dispose pas d'assez de moyens pour résoudre des problèmes posés depuis près de 40 ans. Une solution globale nécessiterait plusieurs centaines de millions de dirhams. A la primature, on indique qu'une première réunion avec les syndicats de la Santé, à l'instar de ce qui a été fait avec ceux de l'enseignement, est au programme et qu'elle interviendrait dans les jours à venir.