La convention portant sur la promotion et le reclassement des enseignants du collégial et du secondaire a été signée mercredi 14 décembre 2005. Le dossier des enseignants du collégial et du secondaire est finalement résolu. Le Premier ministre Driss Jettou a présidé, mercredi 14 décembre 2005, la cérémonie de signature d'une convention portant sur la promotion et le reclassement de plus de 8.000 enseignants. Outre les syndicats de l'enseignement affiliés aux grandes centrales, plusieurs membres du gouvernement Jettou ont apposé leurs signatures sur le texte de cette convention qui consacre l'accalmie obtenue par la Primature depuis le dialogue initié avec les syndicalistes. Selon les termes de cette convention, 8.066 enseignants seront promus ou reclassés avec effet rétroactif. Les enseignants concernés ont été embauchés, pour l'écrasante majorité, depuis 1979. Les indemnités relatives à cette opération de promotion et de reclassement seront versées aux enseignants avec effet rétroactif courant, selon la date d'embauche, depuis le 1er juillet 2004, le 1er octobre 2004 et le 1er janvier 2005. En guise d'illustration, un enseignant concerné par cette mesure et embauché en 1982 sera promu en 2005 et non en 2007. Plus concrètement, un enseignant qui, en vertu de cette convention, accède à l'échelle de rémunération 11 aura droit à 3.200 DH nets de plus, à en croire une source syndicale. Cette convention, outre les syndicats, a été signée par MM. Malki, Oualalou et Boussaid. La Primature avait, depuis plusieurs semaines, initié une série de rencontres avec les syndicats de l'enseignement pour parvenir à débloquer la situation et éviter des grèves devenues répétitives et coûteuses surtout pour les élèves. Au début de ce processus, les syndicats avançaient un chiffre de 20.000 enseignants. Le Premier ministre, lui, a demandé du temps pour que ses services puissent se livrer à des simulations et voir ce qui pouvait être fait en prenant en compte les considérations financières et le coût de ce processus. Entre-temps, les syndicats avaient entrepris une autre série de rencontres avec les ministres Habib Malki et Fathallah Oualalou pour étudier les scénarii possibles dans le cadre de l'offre formulée par la Primature : un peu plus de 1 milliard de dirhams. Une fois d'accord, les deux parties ont soumis le tout à la Primature. Driss Jettou obtient ainsi une accalmie sur le front des enseignants. Allal, secrétaire général du syndicat de l'enseignement (CDT), affirme que le combat n'est pas terminé pour autant. A l'en croire, il est grand temps de s'intéresser, de ferme manière, à deux autres aspects de grande importance : le système éducatif et l'école publique. Pour ce syndicaliste, l'école publique doit renouer avec la production des valeurs, la contribution à l'équilibre social et à l'intégration. Le Premier ministre aura aussi à gérer le dossier des travailleurs de la santé et des revendications qui pourraient coûter également plusieurs centaines de millions de dirhams. Actuellement, et en guise de bonne foi, les centrales syndicales de la santé ont décidé de suspendre les mouvements de grève en attendant les résultats du dialogue initié avec le ministère de tutelle et avec la Primature. Seul un syndicat (le syndicat indépendant des médecins du secteur public) s'est dit ne pas être lié par la décision de ses «aînés».