Les studios américains d'Hollywood attaquent les moteurs de recherche spécialisés, qui redirigent les internautes vers des sites hébergeant des fichiers piratés. Poursuivant son combat tous azimuts contre le peer-to-peer, la puissante association professionnelle, qui représente les studios d'Hollwood (MPAA), lance une nouvelle offensive juridique contre différents acteurs liés au piratage de films. Plusieurs sites visés sont, pour la première fois, des moteurs de recherche qui n'hébergent pas eux-mêmes de fichiers vidéo, mais facilitent le téléchargement, affirme la MPAA. C'est aussi la première fois qu'elle s'en prend à des sites, comme DVDRs.net et BinNews.com, qui redirigent leurs utilisateurs vers les "newsgroups" du protocole Usenet (l'ancêtre des forums de discussion de l'Internet), précise une porte-parole. Les studios considèrent qu'il y a peu de différence entre un réseau d'échange de fichiers et un moteur de recherche qui pointe vers des oeuvres piratées. «Désactiver ces puissants réseaux de distribution illégale de fichiers est une étape importante pour stopper la vague de piratage sur Internet», a déclaré John Malcom, directeur pour la MPAA des opérations mondiales antipiratage. Cette nouvelle attaque des studios crée une certaine gêne au sein de la Silicon Valley, car des moteurs tels que ceux de Google et de Yahoo peuvent aussi aider à trouver des films piratés. La loi américaine DMCA (Digital Millennium Copyright Act) les protège toutefois. Ils ne peuvent être tenus responsables s'ils pointent vers des ouvrages piratés, mais à trois conditions. Que leurs administrateurs ignorent que des contenus sont en infraction, qu'ils ne tirent pas profit financièrement de ces liens, et qu'ils les retirent rapidement à la demande des détenteurs du copyright. Contrairement aux moteurs généralistes, les sites ciblés remontent presque exclusivement des liens et références à des films, des logiciels et de la musique protégés par le copyright.