Le rapport sur le «Budget économique prévisionnel 2006», diffusé samedi 4 février par le Haut Commissariat au Plan, annonce une croissance du PIB de près de 5,2% en 2006. Le rapport révèle que le déficit budgétaire serait de 3,2% en 2006 au lieu de 5,3% en 2005. L'économie marocaine se portera bien en 2006. C'est ce qui ressort du rapport sur le «Budget économique prévisionnel 2006», diffusé samedi dernier par le Haut Commissariat au Plan (HCP). Le rapport annonce, en effet, que le Produit intérieur brut (PIB) s'accroîtrait de près de 5,2% en cette année 2006, voire de 5,7% si les bonnes conditions climatiques se poursuivent au printemps. Le même document révèle, par ailleurs, que l'activité économique nationale a connu un regain de dynamisme durant la deuxième moitié de 2005, ce qui permettra d'améliorer le taux prévisionnel de croissance annuelle pour le porter à 1,6%. Selon le rapport du HCP, l'activité économique marocaine a été tirée vers le haut notamment par les programmes d'investissement mis en chantier par les pouvoirs publics, par les actions entreprises en faveur des initiatives privées, par le dynamisme du tourisme et du bâtiment et travaux publics ainsi que par une bonne tenue de l'investissement. Pratiquement tous les indicateurs de l'économie sont à la hausse. Les prévisions pour cette année 2006 annoncent en effet une économie en bonne santé. Le rapport du HCP indique que le PIB non agricole réel s'inscrirait en hausse de 4,1% en 2006, et que pour les seules activités marchandes non agricoles, la croissance se situerait à 4,9% au lieu d'une moyenne de 3,8% durant la période 2000/2005. Parallèlement, le secteur primaire, sous l'hypothèse de conditions climatiques aussi favorables que le laisse présager les précipitations enregistrées jusqu'au mois de janvier, réaliserait une récolte céréalière de 67 millions de quintaux et un accroissement de sa valeur ajoutée d'environ 12,8%. La campagne agricole 2005-2006 pourrait se présenter sous de meilleurs auspices et se solder par une production céréalière de l'ordre de 75 millions de quintaux si les conditions climatiques restent au cours du printemps aussi favorables qu'elles l'ont été en automne. La valeur ajoutée du secteur primaire pourrait, alors, connaître une hausse de l'ordre de 16%. Finances publiques : 2006 meilleure que 2005 Le HCP annonce par ailleurs que les finances publiques marocaines devraient enregistrer un déficit budgétaire de 3,2% en 2006 au lieu de 5,3% en 2005. Le document indique que, globalement, les recettes courantes représenteraient 23,8% du PIB en 2006 au lieu de 24,4% en 2005. Les recettes fiscales connaîtront une légère baisse en 2006, et ceci malgré les révisions opérées sur la structure de certains impôts notamment la taxe sur la valeur ajoutée. Quant aux dépenses courantes, le rapport explique qu'après avoir enregistré une hausse notable en 2005 en raison de l'enveloppe budgétaire allouée à l'indemnisation des départs volontaires, elles connaîtraient une baisse considérable en 2006 et atteindraient 23,3% du PIB, au lieu de 26,2% en 2005. Les dépenses relatives aux traitements et salaires des fonctionnaires de l'Etat passeraient de 12,9% du PIB en 2005 à près de 12% en 2006 et les dépenses en biens et services non salariés de 7,6% à 5,9%. S'agissant des dépenses d'investissement, la rapport indique qu'elles s'accroîtraient de 7,4% par rapport à l'année 2005. En conséquence, le déficit budgétaire serait de 3,2 % en 2006 au lieu de 5,3% en 2005.