Le Haut commissariat au Plan (HCP) s'attend à une croissance d'environ 3% et une inflation de près de 1,5% pour l'année 2007. Selon les prévisions, les Finances publiques devraient enregistrer un déficit global estimé à 2,7% du PIB. Une croissance d'environ 3% et une inflation de près de 1,5 % en 2007. C'est ce que prévoit le Haut commissariat au Plan (HCP) pour l'économie nationale durant cet exercice. Ces hypothèses prennent en considération la loi de Finances 2007, les évolutions économiques nationales et internationales de 2006 et celles attendues pour l'année 2007. «Les perspectives économiques dégagent une amélioration des activités non agricoles (activités secondaires et de services) de 5,5% en terme réel au lieu de 5,2 % en 2006», annonce-t-on. Le secteur secondaire devrait enregistrer une croissance de 5,3 % en 2007 au lieu de 4,3 % l'année dernière. Pour le secteur tertiaire, le HCP annonce qu'il maintiendra son rythme de croissance aux environs de 5,6 %, et ce grâce à l'embellie des services marchands et la performance consolidée des activités touristiques, du transport, des télécommunications et des services financiers. «Globalement, la valeur ajoutée des activités non agricoles marchandes (non compris les administrations publiques) serait en hausse d'environ 5,9% au lieu de 5,6% en 2006», selon le budget économique prévisionnel pour 2007. S'agissant du secteur primaire, sa valeur ajoutée connaîtrait une baisse de l'ordre de 11,7 % en terme réel. Une estimation en fonction d'une production moyenne de l'ordre de 53 millions de quintaux pour les principales cultures céréalières durant la campagne 2006-2007. «Cette baisse est à relativiser compte tenu de la croissance de ce secteur en 2006 estimée à 30,1 % sous l'effet de récoltes céréalières exceptionnelles. La part du secteur primaire dans le PIB serait ainsi de 12,5 % en 2007 au lieu de 14,4 % en 2006», précise-t-on. Avec un recul des précipitations d'environ 44 % jusqu'à janvier dernier, par rapport à la même période de l'année précédente, et une baisse des superficies cultivées de 15 %, le HCP revoit ses estimations à la baisse. «Si cette situation persiste jusqu'au début du printemps, la campagne agricole 2006-2007 pourrait se solder par une production céréalière de l'ordre de 30 millions de quintaux. En conséquence, la valeur ajoutée du secteur primaire connaîtrait une régression de l'ordre de 17 % et le PIB réel dégagerait une croissance limitée à près de 1,6% en 2007», relève-t-on dans le budget économique prévisionnel pour cette année. Pour la consommation de l'administration publique, elle serait en hausse de 8,5 % en comparaison avec l'année précédente. Par contre, le rythme de croissance de la consommation des ménages passerait de 12,8 % en 2006 à 3 % en 2007, suite à une régression de l'autoconsommation des ménages en produits agricoles. Le budget prévisionnel 2007 fait état de la persistance de la situation de sur-liquidité, ce qui engendra une baisse des taux d'intérêts. L'épargne nationale atteindrait 33,4% du PIB en 2007 et le taux d'investissement 29,9 % du PIB. Le compte épargne-investissement continuera à dégager un excédent de financement d'environ 3,5 % du PIB en 2007. Selon les prévisions du HCP, les Finances publiques devraient enregistrer un déficit global estimé à 2,7 % du PIB.