La croissance de l'économie nationale en 2009 serait de 5,3% au lieu de 5,6% en 2008, selon le Haut Commissariat au Plan. Les activités non agricoles enregistreraient un rythme de croissance, le plus bas de cette décennie, de l'ordre de 2,3% au lieu de 5% en moyenne annuelle de la période 2000-2008. Une croissance terne pour le secteur non agricole en 2009. Selon les estimations du Haut Commissariat au plan (HCP), les activités non agricoles enregistreraient un rythme de croissance de l'ordre de 2,3% au lieu de 5% en moyenne annuelle de la période 2000-2008. Autrement dit, le taux le plus bas de cette décennie. Chaque année au mois de juin, à la veille de lancement des travaux de préparation de la loi de Finances, le HCP annonce les estimations de la croissance économique nationale de l'année en cours et les prévisions pour l'année suivante. Ainsi, la croissance de l'économie nationale en 2009 serait de 5,3% au lieu de 5,6% enregistrée en 2008. Pour le secteur primaire, sa valeur ajoutée devrait s'accroître de 25,2% au lieu de 16,6%, suite aux bons résultats de la campagne agricole 2008-2009. En ce qui concerne la croissance du Produit intérieur brut en 2009, elle continuerait à être tirée par la demande intérieure, qui malgré son ralentissement, augmenterait de 5,9% en volume au lieu de 10% en 2008. Elle serait soutenue, également, par la maîtrise de la hausse des prix qui ne dépasserait pas 2,5% au lieu de 5,9% en 2008, selon les prévisions du HCP. Le commerce extérieur, de son côté, connaîtrait un léger redressement de sa contribution à la croissance économique, s'établissant à -1,5 point en 2009 au lieu de -5,3 points en 2008. Pour sa part, le déficit du compte courant de la balance des paiements s'accentuerait, passant de 5,4% du PIB en 2008 à 5,7% en 2009, selon la même source. Par ailleurs, l'année 2009 connaîtrait une baisse des prix à l'importation de l'ordre de 10,8%. Toutefois, elle serait suivie d'une hausse de 2,6% en 2010, en raison d'un éventuel rebondissement des prix de pétrole et des autres matières premières, qui accompagnerait la relance de l'économie mondiale attendue en 2010, selon le département d'Ahmed Lahlimi. Pour les prévisions de l'année prochaine, la demande mondiale adressée au Maroc connaîtrait une hausse de 2%, après une forte baisse estimée à 7% en 2009. De même, les recettes du tourisme international et les transferts des Marocains résidant à l'étranger seraient marqués par une certaine stagnation au lieu des baisses accentuées en 2009, estimées respectivement à 18% et à 15%. Le HCP s'attend aussi à ce que la demande intérieure continue à être soutenue par la progression de l'investissement public en 2009 et 2010. Malgré son ralentissement prévisible, elle devrait compenser la baisse des investissements directs étrangers. Un taux de chômage de 10,2% en 2009 L'impact de la récession économique mondiale sur l'économie marocaine affecterait le domaine social à partir du second semestre 2009. Il serait caractérisé par la baisse accentuée de la production de certaines activités nationales et une hausse du taux de chômage, selon le HCP. Celui-ci passerait de 9,6% en 2008 à 10,2% en 2009 et à 10,5% en 2010, entraînant, ainsi, une décélération du pouvoir d'achat des ménages. La consommation par tête ne s'accroîtrait que d'environ 1,2% en volume en 2010 au lieu de 4% en 2009 et 8,2% en 2008.