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Le Maroc au 36ème rang en termes de développement des systèmes statistiques dans le monde Haut Commissariat au Plan
2001-2007, la seule période où la croissance économique a été nettement pro-pauvre
Le niveau de développement des systèmes statistiques reste très variable dans le monde. C'est ce qui ressort d'une note d'information du HCP présentée récemment à Casablanca lors d'une conférence de presse. Seuls 64 pays dans le monde dont 4 pays en Afrique (y compris le Maroc) ont un système statistique qui adhère à la Norme Spéciale de Diffusion des Données du FMI (NSDD), indique le Haut Commissariat au Plan. Sur les 118 pays qui ne sont pas au niveau d'être admis par cette norme, 67 sont classés entre 20 et 128ème rang selon l'IDH adopté par le PNUD, ajoute la même source. Dans le même sillage, le HCP souligne que sur 145 pays évalués, la Banque mondiale considère que 108 pays ont des capacités statistiques inférieures à celles du Maroc qui occupe à cet égard le 36ème rang. En matière de méthodologies statistiques utilisées, le Maroc, après la réforme de l'indice du coût de la vie, réalise un score de 100% contre un score moyen au niveau mondial de 56%. S'agissant de la comptabilité nationale, seuls 18 pays (dont le Maroc) sur 53 en Afrique ont adopté le SCN93. Dans le monde arabe, seuls 6 pays sont dans ce cas. Lors de conférence de presse du HCP, il a été soulevé aussi que l'appréciation de l'état d'avancement dans la concrétisation des principaux OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) au Maroc en 2007 (mi-parcours de l'échéance des engagements retenu pour 2015), dégage les enseignements suivants : -La pauvreté : Objectif atteint à mi-chemin ; - L'éducation : Taux de scolarisation atteint 93,5% en 2007 contre 52,4% en 1990 au primaire et 43,4% contre 17,5% au collège ; - La santé : une enquête démographique est en cours pour donner une appréciation objective. - L'accès des populations à l'eau potable : Généralisé en milieu urbain et se situe à 87% en 2008 en milieu rural contre 74% et 14% respectivement en 1995. Et afin de disposer d'outils qui permettent d'anticiper l'impact des politiques économiques sur les réalisations en matière d'Objectifs du Millénaire pour le Développement, le HCP a élaboré un modèle d'équilibre général calculable dynamique, intégrant certains modules de développement humain. Il conduit, sur cette base, une étude qui analyse l'évolution économique et sociale au Maroc en relation avec les politiques budgétaires et commerciales entreprises. Il apprécie ainsi les avantages dont dispose le Maroc pour concrétiser ses engagements internationaux ainsi que les contraintes qui pèsent sur lui en matière d'OMD. Dans ce cadre, un scénario de base analyse l'impact du prolongement, d'ici à 2015, de la trajectoire des politiques économiques et sociales, telles qu'elles sont annoncées aujourd'hui (en matière budgétaire, fiscale, commerciale et d'investissement). Il présente, en conséquence, les effets de ces politiques sur la croissance, les équilibres macroéconomiques et l'endettement ainsi que sur la dynamique de concrétisation des OMD. Des scénarios alternatifs sont examinés en deuxième lieu pour analyser les pistes de politiques de nature à permettre au Maroc d'atteindre ses objectifs de développement humain retenus pour 2015. Dans le même sillage, le HCP note qu'à partir des élasticités de la pauvreté par rapport à la croissance et à l'inégalité, l'approche adoptée se propose de déterminer les rapports entre croissance économique et niveaux de vie des populations pauvres, d'un côté, et des catégories sociales non pauvres, de l'autre. Dans le cadre de cette approche, est considérée comme une croissance pro- pauvres celle qui améliorerait le niveau de vie des populations pauvres à un taux égal ou supérieur à celui des non pauvres. Les données utilisées pour une telle analyse procèdent des résultats des enquêtes sur la consommation et les niveaux de vie des ménages réalisées par le HCP entre 1985 et 2007. Il en ressort que c'est dans la seule période 2001-2007 qu'au Maroc, la croissance économique a été nettement pro- pauvres: -la pauvreté a baissé de 15,3% à 8,9% durant la période. En termes de profondeur et de sévérité, elle a baissé respectivement de 3,5% à 1,9% et de 1,2% à 0,6% ; - la croissance économique a eu un impact plus fort sur la réduction de la pauvreté que sur les inégalités. Les pauvres ont ainsi tiré de la croissance économique entre 2001 et 2007, pour la première fois, un bénéficie proportionnel égal à celui des non pauvres. La conférence de presse du HCP avait, au fait, pour objectif de mettre l'accent sur l'évolution de l'économie marocaine en 2009 et les perspectives d'évolution des principaux agrégats macroéconomiques en 2010. Dans une note d'information rendue publique à cette occasion, le HCP indique que son budget économique prévisionnel 2010 qui présente une révision de la croissance de l'économie nationale en 2009 et les perspectives d'évolution des principaux agrégats macroéconomiques en 2010. Et la même source d'ajouter que ce budget économique prévisionnel se réfère aux résultats des enquêtes trimestrielles et des travaux de suivi et d'analyse de la conjoncture menés par le Haut Commissariat au Plan durant l'année 2009. Il intègre les effets de relance des dispositions budgétaires de la loi de finances 2010 adoptées par le Parlement, notamment, en matière de fiscalité, d'investissement, de subventions et de recrutement et valorisation des salaires. Il suppose une production céréalière de 70 millions de quintaux durant la campagne agricole 2009/2010. Par ailleurs, il prend en considération toutes les nouvelles donnes de la conjoncture internationale en 2009 et 2010, en matière de croissance économique, des prix et du commerce. Dans ce contexte la demande mondiale adressée au Maroc serait en hausse de 3% en 2010 après une baisse de 10% en 2009, le cours moyen du pétrole brut atteindrait 76,5$/baril au lieu de 61,5$ en 2009 et la parité euro- dollar se situerait à 1,4 au lieu de 1,3 en 2009. C'est ainsi que l'économie nationale aurait progressé de 5% en 2009 après la croissance de 5,6% enregistrée en 2008. Ce rythme d'accroissement est le résultat des performances des activités agricoles, en progression de 26,2%, ce qui a largement compensé le ralentissement des activités secondaires et tertiaires qui ont réalisé un rythme d'accroissement de 1,6% en 2009 au lieu de 3,9% en 2008 et 6,2% en 2007. En 2010, la reprise des activités non agricoles permettrait de dégager une valeur ajoutée en hausse de 5,9%, au lieu de 1,6% en 2009. Le secteur primaire, quant à lui, afficherait une valeur ajoutée en baisse de 5,3%, sous l'effet de la hausse considérable de 26,2% enregistré en 2009. Globalement, l'économie nationale s'accroîtrait de 4,1% en 2010 au lieu de 5% en 2009. La demande finale intérieure continuerait de contribuer à la croissance économique avec 7 points en 2009 et 5,4 points en 2010. La contribution du commerce extérieur à la croissance qui continuerait à être négative serait, cependant, relativement en amélioration en passant de -5,3 points en 2008 à -2 points en 2009 et à -1,3 point en 2010. De son côté, l'inflation serait maîtrisée en 2010 à 2,3% contre 1% en 2009 et 5,9% en 2008. Au plan des équilibres, le déficit budgétaire passerait de 2,7% du PIB en 2009 à 4% en 2010. La rigidité à la baisse du déficit des finances extérieures de l'ordre de 4,4% du PIB en 2009 et 5,1% en 2010, continuerait à pénaliser les finances extérieures, ce qui pourrait créer des tensions sur le plan du financement de l'économie et appelle des actions pour une plus grande compétitivité du tissu productif national.