L'activité a repris au sein de l'usine Goodyear de Aïn Sebaâ depuis le 17 janvier dernier. Un investisseur étranger serait intéressé par le rachat de cette unité de production. En attendant, les tentatives de régler le conflit social qui mine l'entreprise n'aboutissent toujours pas. Arrêtée depuis plusieurs semaines, l'activité a repris à l'usine de Goodyear de Aïn Sebaâ. En effet, le 17 janvier 2006, un plan de roulement des équipes a été mis en place. Il s'agit, selon des sources bien informées, d'accélérer le règlement d'un conflit social qui n'a que trop duré. Un investisseur étranger serait apparemment intéressé par l'acquisition de cette usine. Il s'agirait vraisemblablement de l'Indou Tata qui, en octobre 2005, a signé une convention d'investissement avec le gouvernement marocain portant sur la construction d'une usine de montage d'autobus d'une capacité annuelle de 2500 véhicules pour un montant dépassant les 200 millions DH. En chômage technique depuis le 11 décembre 2004, cette unité de fabrication de pneumatique a vu sa production baisser. Et pour cause, une seule équipe sur trois était autorisée à travailler mettant les deux autres au chômage forcé. « Travailler une semaine sur trois dans une usine qui tourne depuis plusieurs mois au ralenti n'est pas une situation facile à gérer, ni sur le plan matériel ni sur le plan psychologique », dénonce Mustapha Louahi, secrétaire général du syndicat des employés de Goodyear affilié à l'Union marocaine du travail (UMT). Et d'expliquer que la situation s'est détériorée quand, pendant plusieurs semaines, les machines de l'usine se sont complètement arrêtées et la production stoppée. «Dure situation pour les 378 ouvriers de l'entreprise qui ne disposent que de la moitié de leurs ressources financières », commente le syndicaliste qui ne cache pas son amertume quant aux conditions dans lesquelles les négociations se déroulent entre direction, autorité locale et personnel, et dont le but est de régler définitivement ce conflit social. Après une quinzaine de réunions et de rencontres tenues entre les trois parties, un dernier plan social a été accepté. « Mais la direction a estimé que ce plan de règlement devrait être entériné par l'ensemble du personnel », explique le secrétaire général du syndicat des employés de Goodyear. Dans ce sens, une assemblée générale de ces derniers, cadres, personnel administratif et ouvriers, est programmée pour le samedi 28 janvier. A l'ordre du jour, une sorte de « consultation démocratique et générale de l'ensemble de ceux et de celles qui sont directement touchés par ce conflit social ».