Faisant face à une menace de plus en plus persistante et à un adversaire qui change continuellement de mode opératoire, de cibles préférentielles et de techniques de recrutement, les services de sécurité marocains font montre d'une grande efficacité. Les services de sécurité viennent de porter un nouveau coup dur à la nébuleuse terroriste d'Al Qaïda. Le démantèlement à Casablanca d'une cellule qui commençait à peine à se constituer est une nouvelle preuve de la vigilance des services de renseignement marocains qui ont nettement amélioré leur capacité d'anticipation durant les trois dernières années. Faisant face à une menace de plus en plus persistante et à un adversaire qui change continuellement de mode opératoire, de cibles préférentielles et de techniques de recrutement, les services de sécurité marocains font montre d'une grande efficacité. Selon les premières informations sur l'opération de démantèlement qui révèlent que les services de renseignement marocains avaient localisé le dirigeant de cette structure, un individu répondant au nom de Mohamed Saïd Idghiri, depuis le mois de septembre dernier et qu'ils l'avaient mis sous surveillance, ce qui a permis de localiser le reste de la bande terroriste. Les nouvelles interpellations qui ont concerné onze individus de nationalité marocaine, outre le fait qu'elles ont permis d'éviter le pire, permettront certainement de découvrir les nouvelles cibles du terrorisme islamiste au Maroc et d'identifier ses connexions internationales. D'ailleurs, deux détails très importants sont à relever en ce qui concerne cette dernière opération. D'abord, les onze détenus faisaient partie d'une nouvelle structure récemment créée. Il ne s'agit donc pas d'une petite cellule, mais plutôt du noyau d'une nouvelle structure aspirant à s'ériger en organisation terroriste portant le label d'Al Qaïda au Maghreb. Cette structure était en contact avec des groupuscules salafistes armés opérant dans la région algéro-malienne et entretenait des relations très étroites avec le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) algérien. Les membres de cette cellule avaient suivi des entraînements au maniement des armes et à la fabrication d'engins explosifs dans un camp paramilitaire clandestin situé dans la région sahélo-saharienne. Ce camp se situait dans une région contrôlée par les mercenaires du Polisario qui en font, entre autres, une zone de trafic de l'aide humanitaire que les séparatistes reçoivent de certaines ONG internationales. Ils y ont créé aussi des circuits de contrebande de cigarettes et de trafic d'armes légères. Aujourd'hui, c'est Al Qaïda qui veut profiter de cette partie du monde où il n'y a point d'autorité sauf celle d'un mouvement séparatiste clandestin ayant des penchants terroristes comme il a été confirmé récemment dans le rapport élaboré par l'ESISC (European Strategic Intelligence and Security Center). La région mise à la disposition des mercenaires du Polisario par l'Algérie dans le seul but de nuire au Maroc est en train de devenir une menace pour la sécurité mondiale puisqu'elle constituera une nouvelle base arrière pour la nébuleuse terroriste d'Al Qaïda.