Pour elle, c'est par un pur hasard qu'elle a croisé ce charlatan à Biougra situé à trente-sept kilomètres d'Agadir et relevant de la province de Chtouka-Aït Baha. Pour lui, rien n'est au hasard. Dès qu'il a remarqué son allure, les vêtements qu'elle portait, son sac à main et son IPhone, il a évalué son niveau social. Bref, il l'a ciblée en suivant ses pas. Faisant semblant qu'il l'a croisée par un pur hasard, il l'a fixée de ses regards avant de lui demander de s'arrêter. En le remarquant avec sa djellaba blanche et ses babouches, elle a cru qu'il avait l'intention de lui demander une adresse et non de la harceler. Elle s'est arrêtée. Rapidement, il lui a prétendu avoir l'intention de lui demander de lui indiquer une mosquée où il devait accomplir la prière. Seulement, il l'a fixée des yeux pour être sûr qu'elle est ensorcelée. Et il a engagé avec elle une conversation pour savoir si elle avait eu une relation amoureuse. Dès qu'elle lui a répondu négativement, il l'a traitée de menteuse. Et elle a gardé le silence avant de lui révéler qu'elle vient d'être fiancée. En réponse, il lui a expliqué que sa future belle-mère l'a ensorcelée et qu'il a eu la solution pour son cas. Il ne lui a demandé ni argent ni la moindre contrepartie. Il lui a mis uniquement une petite pierre dans la paume de sa main droite tout en lui demandant de la serrer. Après quoi, il lui a ordonné de lui laisser son IPhone, sa chaîne en or ainsi que son sac à main et de marcher une centaine de mètres à peu près sans tourner sa tête. En répondant favorablement à ses demandes, elle a parcouru la centaine de mètres pour finir par tourner sa tête. Et elle a découvert que le jeune charlatan n'est plus à sa place. Il a disparu avec le butin. Une plainte a été déposée par elle-même auprès de la police de Biougra et une enquête a été diligentée pour que le mis en cause soit arrêté, lundi 22 août. L'enquête a révélé qu'il a d'autres victimes. Maintenu en garde à vue, il a avoué son crime d'escroquerie avec la méthode de Samaoui.