les travaux de grosses réparations sont nécessaires. Chaque année, ADM investit près de 500 MDH afin de préserver ce patrimoine. Pour la réalisation de ces grosses réparations, elle adopte des méthodes scientifiques modernes. Parallèlement, un écosystème marocain spécialisé dans le domaine du maintien et de la réparation de la chaussée a été formé par l'entreprise. Pour en débattre, ADM a organisé en novembre dernier un workshop avec la presse intitulé «Les grosses réparations, une nécessité pour préserver le patrimoine autoroutier». Les détails. Renforcer les conditions de sécurité et de confort sur le réseau ADM accorde une importance centrale à l'entretien de l'infrastructure autoroutière en particulier les grosses réparations de la chaussée afin de renforcer les conditions de sécurité et de confort sur le réseau autoroutier. Et pour cause : la chaussée des autoroutes a une durée de vie spécifique estimée entre 10 et 15 ans. «Cette durée de vie, qui est relativement courte en comparaison avec d'autres ouvrages de l'autoroute (50 ans pour les ponts par exemple), impose un entretien plus récurrent de la chaussée dans le but d'en conserver le bon fonctionnement», indique ADM ajoutant que les principaux facteurs qui sont susceptibles d'influer sur les dégradations de la chaussée sont le volume du trafic, l'agressivité des poids lourds et les conditions climatiques, notamment la pluviométrie et les variations subites de températures. Il faut dire que ces différents facteurs engendrent une dégradation de l'état opérationnel et de l'état structurel de la chaussée, d'abord d'une manière lente durant les premières années de l'exploitation, puis d'une manière accélérée au fur et à mesure de son vieillissement. Pour entretenir son réseau autoroutier, ADM dispose d'un outil avancé d'«Asset Management» constitué d'un système d'information permettant entre autres d'obtenir une segmentation et un codage du réseau autoroutier sous forme de cartes numériques, ainsi qu'une collecte de données périodiques d'auscultation de l'état de la chaussée, une notation de l'état de la chaussée et une priorisation des sections à traiter. Des solutions durables Après identification des sections d'autoroutes prioritaires, une phase d'études approfondies est alors entamée. Celle-ci se base sur la mobilisation d'experts nationaux et internationaux, mais aussi de laboratoires spécialisés dans le domaine. «Une visite de l'itinéraire est effectuée afin d'affiner le diagnostic sur la qualité de la chaussée et expliquer les mécanismes ayant conduit à l'apparition des dégradations. Un laboratoire national compétent est ensuite chargé de prélever des échantillons au niveau des différentes couches de la chaussée afin d'effectuer des tests permettant de mesurer les caractéristiques résiduelles de ces couches», souligne ADM précisant que ces investigations complémentaires permettent à l'équipe des ingénieurs et experts de disposer de données utiles basées sur des critères scientifiques. Partant de là, ADM élabore un programme intégré d'entretien de la chaussée autoroutière comprenant un programme d'entretien courant, c'est-à-dire des réparations localisées dont l'objectif est de maintenir provisoirement les propriétés opérationnelles de la chaussée en attendant l'entretien périodique. Elle met également en place un programme pou l'entretien périodique qui consiste en des traitements généralisés afin de remettre en état les propriétés opérationnelles et structurelles de la chaussée. Réparation des chaussées : Développement d'un écosystème marocain spécialisé Les grosses réparations demandent une approche chantier pointue, une organisation rigoureuse pour pouvoir travailler par petits tronçons, dans un délai très court et avancer en minimisant la gêne occasionnée aux usagers et rester dans des déviations courtes. «C'est pourquoi ADM a fait des Grosses Réparations un métier à part entière. Elle a notamment réussi à construire et à former, auprès de l'expertise internationale, un véritable écosystème marocain spécialisé dans le domaine du maintien et de la réparation des chaussées autoroutières», argumente l'entreprise précisant que ce savoir-faire est le résultat d'une expérience développée par ses équipes spécialisées en partenariat avec des organismes nationaux (LPEE, CNER, etc.) et internationaux (Cerema, Iffstar, etc.). Notons que la société pérennise et partage également son savoir-faire dans la gestion des projets d'infrastructures à travers sa filiale ADM Projet que ce soit au niveau du Maroc ou auprès de ses partenaires africains.