Les scandales financiers se multiplient dans les banques publiques algériennes où plusieurs affaires ont éclaté depuis le début de l'année, notamment dans les petites agences à l'intérieur du pays, écrit jeudi le quotidien français de l'économie et des finances +La Tribune+. "Le réseau le plus touché est celui de la Banque de développement local (BDL). D'autres scandales couvent à la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (SNEP), à la Banque nationale d'Algérie (BNA) et au Crédit populaire d'Algérie (CPA)", précise le quotidien. Ces scandales, relève-t-il, portent notamment sur le rachat de créances impayées de certains hommes d'affaires, la corruption, le favoritisme ainsi que sur l'octroi de crédits aux investisseurs et aux importateurs. Pour la publication, "la réputation de ces banques est aussi ternie par les fausses domiciliations bancaires et leurs milliards de dollars de créances douteuses". Après le financement à perte des entreprises publiques, poursuit le journal, ces banques sont accusées de largesses dans l'octroi de crédits aux entreprises privées, sur fond de règlements de comptes politiques. Et de rappeler que le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait ordonné une enquête sur les crédits accordés à certains grands groupes privés et engagé une vaste opération mains propres. "Mais en position de monopole après la faillite des principales banques privées, ces établissements sont au centre d'enjeux économiques énormes entre les clans au pouvoir", conclut la publication.