Brahim, simple fonctionnaire dans le secteur de l'agriculture, vient d'être traduit devant la police de Youssoufia pour imposture. Il arnaquait ses victimes en usurpant l'identité d'un policier du Palais royal. Samira marchait lentement dans une ruelle de Youssoufia, province de Safi. Elle venait de quitter son travail et empruntait le même chemin court pour rentrer chez elle. Sa demeure est à quelques centaines de mètres de son travail. Sur son chemin, elle croisa un jeune homme qui lui lança un clin d'œil. Un beau sourire illumine le visage de Samira qui baissa sa tête et fixa son regard par terre. Le jeune homme n'a pas hésité de faire demi-tour et suivre ses pas jusqu'à la porte de sa maison. Après quoi, il a rebroussé chemin. Le lendemain, dans l'après-midi, elle l'a retrouvé devant elle. Leurs regards se croisèrent. Durant quelques secondes, le silence régnait. Ni l'un ni l'autre n'a prononcé un mot. Après quelques secondes, le jeune homme lui chuchota : « Je m'appelle Brahim. M». Samira avança quelques pas. Brahim lui demanda de rester avec lui pour quelques minutes pour faire connaissance et discuter. Samira, qui semble être timide, s'est tue. Elle n'a même pas pu le fixer par ses regards luisants. «Je t'ai vu depuis quelques jours et je veux de te demander au mariage», a-t-il chuchoté dans son oreille sans la moindre introduction. «Mariage», un mot qui avait eu l'effet d'un courant électrique au cœur de Samira. Et pourtant, elle a gardé le silence tout en essayant de reprendre son chemin. Brahim lui a demandé de se rencontrer le lendemain. Elle a refusé. «Sinon, je vais aller chez toi», lui a-t-il souligné avant de partir. Samira l'a tenu aussitôt par sa main et lui a demandé de patienter. Elle lui a expliqué qu'ils devaient faire connaissance d'abord et d'aviser ses parents ensuite. «Il est nécessaire donc qu'on se rencontre», lui affirma. Samira s'est contentée de hocher sa tête en signe d'approbation. Le lendemain, Brahim l'attendait un peu plus loin de son quartier. Quand elle est arrivée, il lui a ouvert la portière d'une belle voiture grise. Ils s'arrêtèrent plus tard devant un café situé à quelques pas du centre de Youssoufia. Ils discutèrent de tout et de rien. Puis, le sujet de leur mariage dominait la conversation. L'heureux élu a expliqué à Samira qu'il est policier au Palais royal chargé des enquêtes secrètes. Il lui a précisé n'avoir jamais dévoilé sa profession secrète à une personne. Samira est retournée chez elle, le cœur plein de joie. Elle a confié à sa mère la bonne nouvelle et lui a annoncé la date à laquelle Brahim viendra pour faire sa demande au mariage. Le jour “J“, Brahim a rendu visite à la famille de Samira. Il portait un grand gâteau à la main. Il est venu seul sans ses parents. Leur absence n'a pas rassuré les parents de Samira. Seulement, cette dernière le défendait. Elle leur avait expliqué que les parents de son fiancé sont malades et ne pouvaient pas se déplacer de Rabat à Safi. Entre temps, les comportements de Brahim ont commencé à mettre la puce à l'oreille de Samira. D'abord, il lui demandait de temps en temps de l'argent, ensuite il prétendait être en mission quand elle lui demandait de se marier le plus tôt possible surtout que ses parents ont commencé à lui faire des reproches. Il lui a même demandé à partager avec lui le même lit. Un autre incident s'est produit dernièrement et a fait déborder le verre. Ils étaient en voiture à destination d'un café. Les éléments de la police qui montaient un barrage sécuritaire les ont arrêtés. Le policier, vérifiant ses papiers, lui a expliqué qu'il conduisait à grande vitesse. Brahim a commencé à supplier le policier et a prétendu que sa mère est malade. Un comportement qui a bouleversé Samira. Comment se fait-il qu'un policier du palais royal ne décline pas son identité aux policiers de la circulation ? Absurde ! Samira, hors d'elle, est descendue de la voiture et a confié à l'un des policiers que Brahim est un agent de la police du Palais royal. Les yeux écarquillés, le policier lui demanda de descendre de la voiture et de lui livrer sa carte d'identité nationale. D'une question à une autre, les policiers ont découvert que Brahim n'est qu'un imposteur et un escroc. Une enquête minutieuse a révélé qu'il a déjà arnaqué plusieurs victimes, en leur prétendant avoir le pouvoir de les aider à immigrer en Europe, de les embaucher et de leur faciliter les procédures administratives. En contre partie, ils lui versaient de grandes sommes d'argent. Il a été traduit devant le tribunal de Youssoufia et risque gros.