Le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP) a appelé, lundi, à rompre avec les logiques de "ghettoïsation" et s'associe à la peine des familles endeuillées par le meurtre d'un Marocain, dimanche soir à Perpignan (Sud de la France), et celui d'un jeune algérien battu à mort, il y a une semaine, par un groupe de Gitans dans la même ville. Dans un communiqué parvenu lundi à MAP-Paris, le Mouvement condamne "toute forme de violences sur les personnes et les groupes" et déplore cet enchaînement de violences qui "ne peut se justifier ni s'expliquer par une logique d'affrontements communautaires". Il met également en garde contre "toute tentative qui ethniciserait un cycle de violences" et rejette "toute analyse visant à les fonder sur un strict conflit entre Maghrébins et Gitans". Ces violences témoignent de "l'échec des politiques publiques successives, tant nationales que locales, en matière de logement, d'emploi et de discrimination", estime-t-il, notant que la politique de "ghettoïsation pratiquée à Perpignan depuis plus de 30 ans a favorisé la concentration de populations marginalisées par les difficultés sociales ou économiques". Le MRAP estime enfin qu'il appartient aux "pouvoirs publics de mettre en oeuvre les mesures de rupture avec les logiques d'exclusion et de relégation sociales".