Un Marocain de 43 ans a été tué par une arme à feu, dimanche soir à Perpignan (Sud de la France), et huit autres personnes ont été blessées dans la nuit, mettant fin au calme précaire qui régnait une semaine après le premier meurtre d'un jeune algérien battu à mort par un groupe de Gitans. Prénommé Driss, le Marocain a été abattu de quatre balles sur le pas de sa porte par un homme vêtu et coiffé de noir et qui a pris la fuite à pied, selon un voisin. "C'est ce meurtre qui a provoqué des phénomènes de violence urbaine (...) dont le bilan est de huit blessés, deux par arme à feu, quatre par armes blanches et deux dont un CRS par des tessons de bouteilles", a indiqué le préfet des Pyrénées-Orientales. S'exprimant lundi matin à la radio, le sénateur-maire de la ville a lancé un appel au calme aux deux communautés, "d'autant que rien ne permet de dire encore qui a tué". A la suite de ce meurtre, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé les pouvoirs publics à exercer leur "mission apaisante" pour permettre le retour "à la paix et à la sécurité de tous". "Deux victimes sont déjà à déplorer et une tension semble vouloir instaurer un climat défavorable à la sérénité des populations qui vivent ensemble paisiblement depuis longtemps", a-t-il ajouté. Par ailleurs, un autre marocain de 32 ans a été abattu par balle, dans la nuit de jeudi à vendredi, devant un bar-billard de Sainte-Foy-la Grande (Sud-Ouest de la France). Le meurtrier présumé, âgé de 27 ans, issu de la communauté des gens du voyage, a reconnu "avoir appuyé sur la gâchette d'un fusil".