La Fédération Internationale des Journalistes a condamné les verdicts prononcés à l'encontre de journalistes algériens par le Tribunal d'Alger, soulignant que cette instance "délivre chaque mardi des sentences d'emprisonnement contre des journalistes". "Ces procès du mardi, organisés désormais chaque semaine, visent à écraser dans une parodie de justice toute indépendance éditoriale chez les journalistes", a déclaré Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ, estimant que ces condamnations "dérivent d'une logique d'inquisition, qui cherche à imposer l'autocensure chez les journalistes algériens". Mardi, le Tribunal d'Alger a condamné l'ex-directeur du quotidien "Liberté" Farid Alilet à une année de prison et le journal à une amende d'environ 2850 euros et une autre amende au caricaturiste du même quotidien Ali Dilem. Réitérant sa demande en faveur de l'abrogation des amendements du code pénal algérien sur la diffamation, qui alourdissent depuis juin 2001 les peines de prison et les amendes sanctionnant le délit de diffamation, la FIJ a renouvelé ses appels à la communauté internationale et à l'ensemble des organisations de journalistes pour demander aux autorités algériennes de mettre un terme à ces graves violations de la liberté d'expression.