Aucun ravisseur n'est assez naïf pour écrire une telle lettre qui décrit son habillement et la couleur de sa voiture Nous sommes au douar El Krabla relevant de la région d'Al Mansouria, province de Benslimane. Après une journée de travail harassante, ce père de famille arrive à chez lui, ne pensant qu'à un bon repas et un sommeil bien mérités. Dès qu'il met le pas à l'intérieur de sa maison, il remarque une lettre qui semble être déposée par quelqu'un et non par un facteur puisqu'elle ne porte ni l'adresse de l'expéditeur, ni du destinataire, encore moins un timbre. Il n'hésite pas à l'ouvrir. Mais il était loin de se douter de son contenu. Il y est écrit que sa fille, âgée de treize ans, a été kidnappée par un homme portant des effets vestimentaires féminins et cachant son visage par un foulard. Dans la lettre, le père apprend que sa fille a été conduite par son ravisseur à bord d'une voiture de couleur noire vers une destination inconnue. Rapidement, le père se rend au siège de la gendarmerie royale du centre Al Mansouria pour porter plainte. Dès la lecture de la lettre, le chef de la brigade déduit qu'elle a été écrite par la fille elle-même. Aucun ravisseur n'est assez naïf pour écrire une telle lettre qui décrit son habillement et la couleur de sa voiture. Cela avait tout l'air d'une fugue. C'est en tout cas l'hypothèse favorisée par les enquêteurs qui ont entrepris les investigations nécessaires. Quarante-huit heures plus tard, les enquêteurs reçoivent une information selon laquelle la fille se trouve, en compagnie d'un jeune homme, dans un domicile situé sur la côte. En y effectuant une descente, les limiers découvrent la fille en compagnie de son amant. Soumise aux interrogatoires, elle affirme aux enquêteurs qu'elle a inventé cette histoire de kidnapping afin de passer quelques jours en compagnie de son bien-aimé.