A l'échelle mondiale, la pandémie du Covid-19 a paralysé tous les secteurs d'activités engendrant une réelle crise économique. Pour faire face à cette conjoncture défavorable, et dans le cadre de son cycle de visioconférences visant à informer et sensibiliser les membres sur les outils et mesures à même de les aider à minimiser les impacts du Covid-19, l'Asmex a reçu, le 22 avril, Ahmed Hajoub, président-directeur général de la Société marocaine d'assurance à l'exportation, la Smaex. La problématique de couverture de risque est posée dans ce contexte difficile de pandémie de Covid-19. Le secteur des exportations souffre des conséquences des perturbations du commerce international et la solvabilité des pays clients est plus que jamais remise en question. «Il est important de commencer à préparer l'après-Covid qui sera complètement différent de l'avant-Covid et particulièrement difficile. Les prévisions actuelles ne permettent pas encore d'anticiper les taux de croissance de l'économie mondiale. Les hypothèses changent toutes les 24 heures, la crise économique n'est pas encore déclenchée et la crise financière serait plus grave», prévient M. Hajoub. Durant la réunion, le PDG de la Smaex a répondu aux questions des exportateurs et a annoncé que dans le contexte actuel il a été décidé de baisser le délai de remboursement des entreprises exportatrices ayant subi des pertes durant les dernières semaines. Le délai passe ainsi de 6 à 3 mois maximum dans l'objectif d'alléger l'impact de la situation actuelle sur la trésorerie des entreprises les plus fragilisées. D'autres mesures spécifiques ont également été décidées dans le cadre de l'allègement des restrictions et visent la révision à la baisse des délais de remboursement, la prorogation du délai de déclaration du chiffre d'affaires de 15 à 30 jours ainsi que des échéances qui passent de à 1 à 2 mois et l'augmentation du délai de déclaration du sinistre de 30 à 60 jours avec possibilité de rallonge. A l'issue de cette réunion, et à la demande des exportateurs, l'Asmex a appelé à une révision des polices d'assurance puisque les entreprises exportatrices marocaines se trouvent confrontées à la faiblesse du montant de la prime d'assurance qui ne correspond pas toujours à la valeur des transactions. Ceci pousse plusieurs d'entre elles à refuser de nouvelles commandes et engagements et donc à arrêter de produire et mettre le personnel au chômage technique. Le PDG de la Smaex a souhaité une réactivation, en ces moments de perturbation, de la ligne d'assurance publique complémentaire à l'assurance-crédit accordée par les assurances. Par ailleurs, les deux parties se sont félicitées du partenariat exemplaire qui les lie et ont décidé de réviser, dans les jours qui viennent, la convention conclue précédemment pour l'adapter au contexte actuel.