Décidément, le phénomène des clandestins au Port de Casablanca ne connaît aucun répit. Pour contourner les policiers stationnés sur le quai, les candidats à l'eldorado européen n'hésitent pas à gagner les navires à la nage au moyen de chambres à air. Décidément, le phénomène des clandestins au Port de Casablanca ne connaît aucun répit. Pour contourner les policiers stationnés sur le quai, les candidats à l'eldorado européen n'hésitent pas à gagner les navires à la nage au moyen de chambres à air. C'est ce qui est arrivé hier, le 5 avril 2005, quand le «Azzahra », navire battant pavillon marocain et appartenant à la société IMTC, a vu au moment d'accoster que sa place au quai était occupée par 9 grosses chambres à air et deux embarcations d'une quarantaine de clandestins. Ce qui a compliqué énormément les manœuvres d'accostage du navire de l'IMTC et de son vis-à-vis «l'Agdal », lequel évitera une chambre à air à l'arrière. La collision entre les deux navires a été évitée de justesse. Lors du débarquement du pilote, dès que l'échelle a été déployée,des clandestins à l'affût se sont précipités pour la maintenir en force au moment où le pilote était à mi-hauteur. Sept clandestins sont parvenus à monter à bord armés de couteaux. Il a fallu toute la détermination de l'équipage pour chasser les passagers indésirables. L'on se demande à quoi sert le code ISPS entré en vigueur et financé par l'argent des armateurs, ou encore les caméras de surveillance dont le port de Casablanca s'est équipé à grands frais. Le Conseil d'administration de l'ODEP, tenu hier, devait donner la parole aux armateurs, confrontés déjà à une hausse de 18% des coûts d'assurance, hausse justifiée en partie par de tels incidents.