Les journaux algériens ont largement commenté la mesure présidentielle. Florilège. Consacrant la quasi-totalité de leurs unes de dimanche à la nouvelle mesure algérienne, les différents quotidiens algériens sont unanimes : le dégel entre les deux pays est une réalité. Pour El Watan, le « dégel» dont avait parlé M. Belkhadem «prend une dimension particulière dans la mesure où les deux dirigeants ont décidé de gérer personnellement le dossier, affirme le journal». Un autre quotidien, Liberté revient sur l'abstinence algérienne de se plier au principe de réciprocité. Le journal affirme qu'évidemment, «derrière l'inflexibilité des autorités algériennes sur cette question», pointait le différend récurrent entre les deux pays : la résolution du conflit du Sahara. Consacré à cette annonce, l'éditorial du même titre n'en maintient pas les positions bien connues du pouvoir algérien quant à la marocanité du Sahara et va même jusqu'à accuser le Maroc d'avoir été un soutien « au terrorisme islamiste durant les années 1990». Pour l'Expression, la décision du chef de l'Etat pourrait être interprétée comme un signe de la volonté d'Alger. «D'autant plus que les deux pays sont repartis du bon pied dans la relance de la coopération économique». Le Quotidien d'Oran évoque, lui, la situation économique dans la région orientale du Maroc «qui a considérablement pâti des contrecoups de la crise de 1994». «A titre indicatif, plus de 60% des ressources financières d'Oujda provenaient des échanges avec l'Algérie », précise le journal. «Très attendue par les Marocains», l'ouverture des frontières terrestres l'est également du côté algérien. «De nombreux touristes algériens l'attendent également pour mettre fin au quasi-monopole de la Tunisie depuis 1994».