4,2 milliards de dirhams est le montant global des fonds levés ces trois dernières années (2017-2019). Rien qu'en 2019, les capitaux levés ont dépassé le milliard de dirhams (1,18 MMDH). Un constat fait par l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) ayant présenté, mercredi 26 février, le rapport d'activité des acteurs marocains du capital investissement. Réalisée pour la 12ème année consécutive par le cabinet Grant Thornton sous la houlette de la commission Etudes & Statistique de l'AMIC, cette étude couvre 20 sociétés de gestion dont deux dédiées à l'infrastructure gérant plus de 50 fonds dont 17 actifs tandis que les autres sont en phase de désinvestissement ou désinvestis. S'agissant de l'évolution des capitaux levés, l'AMIC indique dans son rapport qu'en seulement trois ans, la 4ème génération de fonds a déjà largement dépassé les levées de la 3ème génération (2011-2016) qui s'élevaient à 3,6 milliards de dirhams. «A partir de 2017, les organismes de développement internationaux, et plus particulièrement ceux établis dans l'Union européenne, apportent plus de la moitié des fonds levés et représentent ainsi 2/3 des levées de la 4ème génération de fonds», peut-on relever de l'AMIC qui souligne à cet effet l'absence des compagnies d'assurance locales depuis 2017 ainsi qu'une contribution de 1% des caisses de retraites aux levées. Quant aux investissements, l'AMIC relève un volume de 765 millions de dirhams en 2019 injectés dans 9 PME et 4 entreprises. Notons que plus de 210 entreprises ont reçu un montant global d'investissement en capital de 15,3 milliards de dirhams. «Les fonds restent généralistes. Avec 34% des investissements réalisés en 2019, le secteur industriel s'arroge encore la première place tandis que celui des services et transport arrive en seconde position avec 1/4 des investissements», précise l'AMIC. Et d'ajouter que «plus de 85% des investissements sont réalisés dans les régions de Casablanca-Settat (69%) et de Rabat-Salé-Kénitra». L'AMIC indique par ailleurs que 93% des montants investis par les fonds de 4ème génération le sont dans des entreprises en phase de développement tandis que 6% ont été consacrés à des opérations d'amorçage et de risque. Le rapport fait également ressortir une augmentation significative du nombre de deals de plus de 100 millions de dirhams entre les 3ème et 4ème générations de fonds passant de 13 à 23%. De même, les transactions entre 10 et 20 millions de dirhams ont également progressé grimpant de 10 à 19%. En ce qui concerne les désinvestissements, les sorties de l'année ont atteint en 2019 près de 800 millions de dirhams, soit 11 actes de désinvestissement. «Ce résultat constitue le 2ème record après l'année 2017 (968 millions de dirhams) pour les sorties effectuées ces 10 dernières années», apprend-on à cet effet. Le montant des sorties effectuées sur la période 2017-2019 a atteint les 2 milliards de dirhams. Il s'avère plus important que le montant atteint par la 3ème génération de fonds (2012-2016), à savoir 1 milliard de dirhams. Par ailleurs, les fonds ont réalisé en 2019 un total de 122 actes de désinvestissement.