Notre imminent confrère le directeur du Nouvel Observateur ,Jean Daniel, a bien raison de dire que les terroristes kamikazes désacralisent la vie en faisant de meurtre un plaisir qui supplante la peur de mourir. Notre imminent confrère le directeur du Nouvel Observateur ,Jean Daniel, a bien raison de dire que les terroristes kamikazes désacralisent la vie en faisant de meurtre un plaisir qui supplante la peur de mourir. Son article intitulé «Nous sommes tous des Marocains» est d'une pertinence qui n'a d'égale que sa longue expérience et sa grande culture. Mais Jean-Daniel ne savait certainement pas qu'il allait toucher au cœur du problème quand il a écrit qu'une majorité d'intellectuels l'a alerté pour récuser toute victimisation ou compréhension des bourreaux. Malheureusement, il s'est trouvé un soi-disant fqih de chez nous, très aveuglé par l'éclat d'un esprit illuminé, pour verser dans l'obscurantisme d'un appel au meurtre aucunement déguisé. Le sieur Fizazi de Tanger n'a même pas respecté le deuil de quarante jours des familles des victimes du terrorisme pour justifier la terreur. Il est pourtant un musulman qui se considère de surcroît comme théologien pour ne pas cerner ce qu'il dit. Autrement dit, cet homme sans état d'âme dévoile tout son dédain pour les morts d'un carnage ignoble en minimisant le nombre des victimes : «combien a-t-on dénombré de morts? Trente ou quarante ? Ils auraient pu tuer des centaines s'ils avaient lancé leurs bombes dans un marché archi comble de Casablanca.» Personne ne peut atteindre ce summum de la déshumanisation, de la barbarie verbale qui cache une conviction ancrée de la violence physique. Ce Fizazai, comme il l'indique en arabe, fait dans la provocation cynique au moment où les Marocains n'ont pas encore cicatrisé leur profonde plaie. Il appelle au meurtre, pousse l'effronterie jusqu'à justifier les massacres de Casablanca et jette l'anathème sur les résultats des enquêtes des pouvoirs publics. Pour ce bougre, tout a été préfabriqué par la police pour pointer du doigt la Salafya Jihadia dont il nie formellement l'existence au Maroc. Ce qui se traduit en langage décrypté que les services de sécurité ont trouvé dans les Islamistes radicaux des bouc émissaires tout désignés pour presenter des coupables à la justice. Et pour boucler la boucle de l'horreur insiminée dans les veines d'un extremiste notoire, Fizazi justifie l'acte des terroristes par leur haine contre l'Occident. Une demonstration effroyable de l'irrationnalité et l'illogisme fous du fanatisme religieux. Celle même qui explique la mort des innocents marocains par un combat contre l'hégemonisme occidental qui se trouve ailleurs en Israel et aux Etats-Unis. Aurement, pour Fizazi et ses adeptes de la barbarie, il faut tuer les Marocains pour faire mal aux Americains et aux israéliens. C'est dire combien les fondamentalistes relevent plutot de la psychologie que du respect des preceptes de l'Islam qu'ils interprètent à leur guise. Le propos crimilel de Fizazi est une apologie des actes de terrosime qui est en plus aggravé par la désignation des cibles modernistes comme la presse et les super-marchés. L'incitation au meutre est avérée pour que Fizazai ne tombe pas sous le coup de la loi antiterroriste même si son décret n'est pas encore publié en bulletin officiel. Quand on ne respecte pas le deuil des familles touchées par la terreur, un idividu de cet acabit est indigne de respect et perd ses droits civiques, y compris celui de la loi.