Ce drame s'ajoute à d'autres accidents ayant endeuillé l'aviation militaire algérienne ces dernières années, soulevant à chaque fois la question des défis liés à la maintenance et à l'exploitation des appareils évoluant dans des environnements exigeants. Un avion de combat Sukhoi Su-30 appartenant aux forces aériennes algériennes s'est écrasé mercredi 19 mars lors d'un vol d'entraînement, causant la mort du lieutenant-colonel pilote Bekkouche Nasr. L'accident s'est produit dans la région d'Aoulef, entre cette localité et le village de Timekten, après un décollage depuis la base aérienne de Reggane, située dans la wilaya d'Adrar, en troisième région militaire. Le ministère de la défense nationale a exprimé ses condoléances aux proches du défunt tandis que le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général d'armée Saïd Chengriha, a ordonné l'ouverture d'une enquête afin d'élucider les causes précises de cette catastrophe. Ce drame constitue le deuxième accident mortel impliquant un Sukhoi Su-30 en Algérie, après celui du 27 janvier 2020 à Oum El Bouaghi, où deux pilotes avaient perdu la vie. Plus largement, il s'inscrit dans une série de tragédies ayant endeuillé l'aviation militaire algérienne ces dernières années. Parmi les incidents récents, on compte le crash d'un hélicoptère Mi-171 le 8 février 2024 à El Meniaa (trois morts), un autre Mi-171 le 23 janvier 2023 à El Abadia (trois morts) ainsi que la chute d'un drone militaire dans la wilaya de M'Sila le 12 septembre 2022. Le pire accident de l'histoire de l'aviation militaire algérienne demeure cependant celui du 11 avril 2018, lorsqu'un avion de transport Iliouchine Il-76 s'était écrasé à Boufarik, faisant 257 morts, dont des officiers de haut rang et des membres du Front Polisario. Ce nouvel accident soulève une fois de plus la question de la fiabilité et de l'entretien des appareils opérés par l'armée de l'air algérienne, dans un contexte où la sécurité des vols militaires reste un enjeu central.