Les sites ciblés par les terroristes à Casablanca ne laissent aucun doute sur leurs accointances avec la nébuleuse du terrorisme international. Survenant dans la foulée des attentats kamikazes de Riyad en Arabie Saoudite, ces actes accréditent l'idée de liens avec l'international terroriste qui tout d'un coup sort de sa léthargie pour tuer froidement des innocents. Les sites ciblés par les terroristes à Casablanca ne laissent aucun doute sur leurs accointances avec la nébuleuse du terrorisme international. Survenant dans la foulée des attentats kamikazes de Riyad en Arabie Saoudite, ces actes accréditent l'idée de liens avec l'international terroriste qui tout d'un coup sort de sa léthargie pour tuer froidement des innocents. Est-ce le retour à la case départ ? C'est une hantise depuis le 11 septembre. Le monde entier appréhendait la réédition des opérations de New York et de Washington et la résurrection des pratiques qui ont rendu possibles ces actes. Apparemment, les terroristes peuvent encore, sans problèmes majeurs, mobiliser et déplacer des fonds, planifier des opérations et les exécuter. On sait maintenant qu'Al-Qaïda n'est pas une structure dont les membres forment un organigramme identifiable. L'organisation ne mène presque jamais directement d'opérations kamikazes de manière centralisée. Dans la quasi-totalité des attentats qu'on lui impute, Al-Quaïda a recouru aux groupes islamistes locaux. Que ce soit en Indonésie, en Arabie Saoudite, au Maroc et ailleurs, Al-Qaïda s'est contentée de fournir un soutien matériel et apporter une inspiration spirituelle aux groupuscules qui ont monté et exécuté les opérations kamikazes. 196 attaques terroristes ont eu lieu en 2002. Il ne fait aucun doute qu'elles s'inscrivent dans la continuation de celles du 11 septembre 2001 avec cette différence de taille qu'est la perte de l'Afghanistan par Ben Laden et ses acolytes. L'absence de cette base arrière a poussé Al-Qaïda à modifier sa stratégie capitalisant l'adhésion de groupuscules islamistes extrémistes à ses principes avec comme mot d'ordre : chasser les mécréants en frappant leurs intérêts et en tuant leurs alliés. Le moment est d'autant plus indiqué que les Arabes et les Musulmans sont scandalisés par la guerre d'Irak et par ce qui se passe en Palestine. L'ennemi principal est étranger et il est important de frapper ses intérêts. La vague actuelle d'extrémisme musulman semble être la deuxième après celle des années 70 qui a vu la montée en puissance des frères musulmans, des salafistes et de Khomeyni. Des tendances qui ont enfanté des organisations terroristes d'inspiration islamiques comme Al-Jihad et Attakfir Wal Hijra, dont Anouar Sadat a été l'une des principales victimes. La tendance se poursuit en Egypte et en Algérie notamment avec l'objectif avoué de renverser les régimes en place. La pieuvre déploie ses tentacules dans de nouvelles directions.