Les kamikazes de Riyad ont réussi à creuser encore plus le fossé qui sépare les Etats-Unis et l'Arabie saoudite. Il est probable que les attentats-suicide qui ont eu pour théâtre la capitale saoudienne finissent par faire perdre à l'Arabie saoudite ses alliances au sein même du monde arabe où l'internationale terroriste a tendance à élargir ses cibles. Les kamikazes de Riyad ont réussi à creuser encore plus le fossé qui sépare les Etats-Unis et l'Arabie saoudite. Il est probable que les attentats-suicide qui ont eu pour théâtre la capitale saoudienne finissent par faire perdre à l'Arabie saoudite ses alliances au sein même du monde arabe où l'internationale terroriste a tendance à élargir ses cibles. Il est un fait que l'essentiel des terroristes qui se réclament de l'Islam est encadré par des théoriciens et des financiers venus du pays des deux Saintes mosquées. Riyad est aujourd'hui considéré comme une «incubatrice du terrorisme islamique». Sans les pétrodollars saoudiens il est peu probable qu'Al Qaïda aurait pu autant prospérer. Les dernières opérations kamikazes invitent à la mise sous pression de l'Arabie saoudite pour l'amener à une plus grande fermeté dans sa lutte contre le terrorisme, un combat engagé à l'échelle planétaire. Depuis les opérations-suicide de Casablanca, une nouvelle prise de conscience se fait jour pour surmonter les traditionnelles barrières nationales propres à chaque Etat pour mettre immédiatement en commun les stratégies de lutte contre la pieuvre. Ce combat était mené jusqu'à présent séparément et rarement en temps réel, par les services de sécurité de chaque pays. Le message des Américains aux Saoudiens est simple : «aucune démocratie établie ou en devenir ne doit penser qu'elle est à l'abri du terrorisme islamique radical». Il est donc nécessaire pour Riyad d'intégrer loyalement la coalition internationale qui combat ce fléau. Les terroristes se renouvellent et affûtent leurs armes. Il faut obligatoirement une réponse à la mesure du danger. Des agents de second rang ont occupé au sein du réseau d'Al Qaïda les places laissées vides par les fondateurs, morts, emprisonnés ou qui se terrent. On sait maintenant que les attentats de vendredi à Casablanca étaient en préparation depuis longtemps et confirment une fois de plus qu'aucun pays n'est à l'abri et que les légataires universels du terrorisme peuvent frapper où bon leur semble quand il leur semble malgré la vigilance des forces de sécurité et malgré les arrestations. L'exemple marocain est à cet égard édifiant. Il illustre une fois de plus que rien ne permet d'exclure de prime abord que d'autres opérations de même type ne sont pas en cours d'élaboration ici et ailleurs.