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L'expertise génétique pour établir la filiation, l'abrogation de la règle de l'agnation, l'héritage entre musulmans et non-musulmans : ce que le CSO a rejeté
Le Conseil supérieur des oulémas a exprimé son opposition à trois propositions d'amendement du code de la famille, soumises à l'examen juridique dans le cadre de dix-sept questions adressées par le souverain chérifien. Cette annonce a été faite par Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, lors d'un exposé présenté devant le roi Mohammed VI lundi au palais de Casablanca. Le ministre a souligné que le Conseil supérieur des oulémas a donné un avis favorable à la majorité des questions soumises, tout en précisant que certaines d'entre elles pourraient également être conformes aux dispositions de la charia. Toutefois, il a révélé que trois questions concernent des dispositions à caractère définitif, ne permettant aucune interprétation ou ijtihad. Ces questions portent sur l'utilisation de l'expertise génétique pour établir la filiation, l'abrogation de la règle de l'agnation (ta'sib) et l'héritage entre musulmans et non-musulmans. Ahmed Toufiq a précisé que les oulémas ont confié au souverain, commandeur des croyants, la responsabilité d'apprécier ces avis en tenant compte de la notion de maslaha (l'intérêt général suprême), qui constitue l'un des objectifs fondamentaux de la religion. Ils ont exprimé leur confiance dans la sagesse et la clairvoyance qui caractérisent la haute autorité du roi ainsi que dans son engagement constant à concilier, avec discernement, le respect des principes religieux et nationaux avec les aspirations à une dignité, une justice et une équité accrues pour ses sujets fidèles. Une conférence de presse de l'instance chargée de la révision du code de la famille est prévue, mardi 24 décembre, afin de présenter les nouveautés relatives à cette réforme.