Abandonné par le Polisario, qui ne lui accorde plus aucun intérêt depuis sa libération en janvier 2004, et considéré comme un traître par les siens, Ali Salem Tamek est de plus en plus isolé. Ali Salem Tamek est toujours en quête d'une occupation. Depuis sa sortie de prison le 7 janvier 2004, il essaye de se forger une carrière politique qu'il a du mal à réaliser. S'avouant antimarocain et pro-polisarien, il multiplie les sorties médiatiques où il affiche son adhésion aux thèses séparatistes du Polisario. Il se dit contre la marocanité du Sahara marocain et tente par tous les moyens de s'ériger en tant que "dirigeant du mouvement séparatiste de l'intérieur". Mais, ses tentatives ont toutes échoué étant donné que les Marocains des provinces du Sud sont attachés à leur marocanité et le considèrent de ce fait un traître à la nation. D'ailleurs, même du côté du Polisario, Tamek n'a jamais été considéré comme un militant. Certes, son affaire a été exploitée par les séparatistes de Tindouf lorsqu'il était en prison, mais, dès sa libération après avoir bénéficié d'une grâce royale, il a été ignoré par Mohamed Abdelaziz et compagnie. En effet, Tamek était intéressant pour eux dans la mesure où ils le présentaient au monde comme un pro-polisarien ayant été incarcéré par les autorités marocaines pour ses opinions. C'est pour cela que, depuis qu'il n'est plus en prison, il ne fait plus l'affaire pour eux. Ils l'ont donc lâché. Mais, lui, il s'accroche. Il tente de ne pas se faire oublier en accordant des interviews et en cherchant à créer des affaires montées de toutes pièces comme dans le cas de la jeune fille Hjiba (voir article page 4). D'ailleurs, ses déclarations antimarocaines lui ont valu, il y a plus d'une année, l'expulsion des rangs de la Confédération Démocratique du Travail (CDT) et du Forum Vérité et Justice (FVJ). En effet, la CDT avait décidé, en février 2004, d'expulser Ali Salem Tamek de la centrale syndicale alors qu'il était membre de la commission administrative et chef de sa section à Assa Zag. La centrale syndicale avait pris cette décision en réaction aux déclarations de Tamek à un quotidien espagnol dans lesquelles il avait avoué sa sympathie pour le Polisario et sa non-appartenance à la nation marocaine. La décision de la CDT rejoignait ainsi celle qui avait été prise par le Forum Vérité et Justice (FVJ), quelques mois auparavant, de geler les activités de son bureau à Laâyoune suite aux dépassements qui ont été enregistrés dans l'action de son responsable qui n'était autre que Ali Salem Tamek. Par ailleurs, il faut rappeler que Tamek est né en 1973, à Assa-Zag. Il n'avait jamais renié sa marocanité puisqu'il a même été engagé dans la fonction publique à l'âge de 24 ans. Un travail qu'il a assumé jusqu'au jour où il avait été muté par pour des besoins de service. Une décision qu'il refusa d'exécuter, ce qui lui coûta un licenciement pour abandon de poste.