Alors que le débat bat son plein sur le nouveau modèle de développement, le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques vient de livrer son diagnostic sur la situation économique et financière. Il faut préciser que le comité compte dans ses rangs Bank Al-Maghrib, l'AMMC, l'ACAPS et le ministère de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration. Grosso modo, ledit comité dresse un tableau sur les indicateurs déterminants pour le pays. C'est le cas notamment pour le taux de croissance qui sera en 2019 de 2,6% après 3% en 2018. Il faut surtout retenir la croissance du secteur non agricole qui connaîtrait une certaine amélioration passant de 2,6% en 2018 à 3,3% en 2019, à 3,5% en 2020 et à 3,7% en 2021. C'est le résultat direct sur les choix judicieux du Maroc pour lutter contre le chômage et la réforme de l'éducation. Cela dit, les indicateurs des finances publiques sont plutôt compliqués. Le déficit budgétaire hors privatisation se creuserait à 4,1% du PIB en 2019 après 3,7% en 2018. Que faire face à cette situation? Il faut commencer par l'adoption d'un nouveau cadre réglementaire et légal concernant les dépenses et recettes de l'Etat. Il faut, en outre, chercher de nouveaux modes de financement, notamment le «crowdfunding». Enfin, il sera judicieux de créer une commission interministérielle pour l'exploration des mesures susceptibles d'améliorer les finances publiques à tous les niveaux.