Kamal Lahlou, directeur de publication de la Gazette du Maroc est catégorique. Le Monde ne doit bénéficier d'aucun avantage. Je considère l'éventuelle implantation du journal « le Monde » dans notre pays comme une aberration. Je suis donc foncièrement contre son impression au Maroc même si ses responsables comptent consacrer une pagination pour les informations locales. Il est loin de l'idée d'être contre la libéralisation du secteur médiatique puisque d'autres journaux étrangers sont imprimés chez nous avec une édition locale comme le Figaro. À ma connaissance, personne ne s'est opposée à l'arrivée de cette publication chez nous comme ce fut le cas pour « Achark al Awssat ». Tout simplement parce que ces journaux ne font ni la diffamation, ni le sensationnalisme ou du chantage. L'objectivité plaide pour ces deux publications mais l'autorisation accordée au « Monde », si autorisation il y a , ne repose sur aucun fondement. Quand on connaît la haine que la rédaction de ce journal voue à notre pays et ses institutions sacrées depuis toujours, on reste pantois devant ce trou de mémoire. Je trouve inconcevable cette délocalisation au nom de la libéralisation d'un journal dont l'un des rédacteurs, Jean Pierre Tuquoi, a commis un bêtisier sur le Maroc comme « le dernier Roi ». Un livre plein de rumeurs et de fictions dont le titre frappant ne l'a pas empêché de tomber en désuétude dès le premier jour de son apparition. Je suis, aussi, contre l'impression du « Monde » parce que l'auteur du délire « Notre ami le roi » n'est qu'une façade pour voiler la face cachée de l'immonde. Car personne n'ignore que c'est les sieurs Jean Marie Colombani et Edwy Plenel qui étaient les commanditaires et les rédacteurs de ce torchon. Je suis sidéré que certains de nos responsables soient tombés dans la facilité d'un raisonnement simpliste pour dire que « le Monde » imprimé chez nous va tirer le Maroc vers le haut. Il va plutôt mettre tout le monde à plat en asphyxiant la presse nationale par des prix défiant toute concurrence. Y compris en matière de tarifs publicitaires que “Le Monde” a décidé de réduire. J'adhère totalement aux propos pertinents de notre confrère Robert Assaraf qui dans l'interview qu'il a accordée à votre journal a dévoilé la face cachée du monde envers le Maroc et ses institutions. Je lance un appel au Premier ministre pour qu'il use de son autorité et de ses prérogatives pour arrêter cette plaie qu'elle ne débouche sur une hémorragie.