L'une des victimes, la trentaine, assure au président que ce malfrat l'a obligée sous la menace d'un couteau à lui remettre tout ce qu'elle portait sur elle. Âgé de vingt-six ans, ce jeune homme qui se tient au box des accusés, à la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca, a déjà un casier «garni» de trois antécédents judiciaires, tous pour le même motif, à savoir vol qualifié. Seulement, il essaie de se blanchir en affirmant à la Cour qu'il n'a plus besoin de commettre des agressions pour subvenir à ses besoins surtout en drogue, mais qu'il fait du commerce. Quel genre de commerce ? lui demande le président de la Cour. Il achète et vend tout ce qui lui tombe entre les mains, répond-il au magistrat qui lui montre ses quatre victimes. Leur nombre est bien plus grand mais ce sont celles qui ont porté plainte contre lui et se sont souvenues de ses traits et signalements. Et pourtant, il se disculpe tout au long de l'examen de son dossier. Il affirme qu'il n'était plus armé d'un couteau, ni avoir mis la main dans les poches d'une personne. Au contraire, l'une des victimes, la trentaine, assure au président que ce malfrat l'a obligée sous la menace d'un couteau à lui remettre tout ce qu'elle portait sur elle. Effectivement, elle lui a donné son sac à main qui renfermait, outre son smartphone, une somme de plus de mille dirhams, a-t-elle précisé à la Cour. Une autre victime, une mère de famille, affirme avoir été agressée par le mis en cause dont elle se souvient parfaitement des traits puisqu'il faisait encore jour. Les deux autres victimes, toutes des femmes, se rappellent également son visage. L'une d'elles fond en larmes tout en expliquant à la Cour que le malfrat l'a giflée quand elle a refusé de lui remettre son smartphone. Après délibérations, la Cour a jugé le malfrat coupable pour vol qualifié et l'a condamné à six ans de réclusion criminelle.