Dans une interview publiée à « Asharq Al Awsat », Abbas El Fassi réitère sa campagne pour sa propre succession au poste de Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal. Depuis quelque temps, Abbas El Fassi maintient la pression. Depuis quelque temps, il multiplie les entretiens et les sorties médiatiques pour annoncer sa candidature pour un deuxième mandat au poste de secrétaire général du PI. Mais, il ne va jamais droit au but. Il laisse simplement entendre qu'il n'a pas de concurrents et que les traditions au sein de son parti veulent qu'il n'y ait jamais de concurrence autour de certains postes de responsabilité. Qu'un de ses notables les plus en vue, comme Miloud Chaâbi, démissionne, en guise de protestation contre ses méthodes, cela n'affecte en rien la tactique de « Si Abbas » depuis qu'il est à la tête du Bureau politique de son parti, après le départ volontaire de M'hammed Boucetta. « Même quand il est à l'origine d'un scandale, comme celui d'Al Najat, qui a occasionné quelque dizaine de milliers de victimes, il trouve toujours le moyen d'apporter des justifications. Et il le fait même après avoir balisé le terrain pour reléguer au second rôle l'importance des ministres partisans au sein du gouvernement », annoncent, en substance, ses détracteurs. Ainsi, le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal (PI), Abbas El Fassi, a déclaré qu'il se porte candidat à sa propre succession à la tête du PI, lors du 14-ème congrès de cette formation prévu les 28, 29 et 30 mars à Rabat. « C'est le Conseil de la présidence du parti qui m'a demandé d'assumer cette responsabilité », a-t-il dit, dans une interview au quotidien arabe « Asharq Al-Awsat » de mardi, pour couper l'herbe sous les pieds de tout concurrent potentiel ou éventuel, précisant que cette proposition a obtenu « le consentement de tous les Istiqlaliens ». Sur un autre plan, il a indiqué que le prochain Congrès sera une occasion pour débattre des questions politiques, sociales, internationales ainsi qu'organisationnelles, ajoutant que le PI mettra au débat de nouvelles idées concernant des dossiers épineux dans les domaines économique et social, dans l'objectif de contribuer à la réussite du programme de l'actuel gouvernement. Pour ces assises, l'essentiel sera de « questionner ceux qui ont assumé la responsabilité au cours de la dernière période », a-t-il fait remarquer, qualifiant de « très positif » le bilan de l'équipe ayant dirigé le parti depuis le 13-ème Congrès. Seulement, a-t-il expliqué, « cela ne va pas empêcher d'accorder un espace à l'autocritique en jetant la lumière sur certains aspects négatifs ayant marqué l'action de certains responsables partisans, notamment le manque de discipline et l'échec dans le choix du bon candidat dans certaines régions », au cours des législatives du 27 septembre. Au sujet des prochaines élections communales, le secrétaire général du PI, par ailleurs ministre d'État, a émis le souhait que cette échéance soit «régulière», appelant les pouvoirs publics «à continuer d'observer la neutralité et de jouer un plus grand rôle concernant la répression de l'utilisation de l'argent». S'agissant des alliances, M. El Fassi a indiqué que l'allié naturel du PI reste l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) avec laquelle « nous avons parcouru un long trajet pour réaliser la transition démocratique » et, par la suite, au sein de la Koutla.