L'industrie marocaine continue d'afficher une dynamique favorable. Ce dynamisme bénéficie du maintien de la demande extérieure adressée au Maroc particulièrement au niveau des activités d'OCP, de l'industrie alimentaire et des nouveaux métiers mondiaux du Maroc. Une appréciation positive formulée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) quant à la dynamique économique du Maroc. La dernière note de conjoncture de ce département relevant du ministère de l'économie et des finances met en exergue une évolution sectorielle positive au titre de ces premiers mois de l'année 2019. Il ressort que plusieurs secteurs d'activité ont enregistré sur cette période des résultats favorables créant ainsi une émulation conjoncturelle prometteuse. En établissant une lecture des différentes tendances sectorielles, la DEPF fait ressortir un redressement soutenu de la plupart des branches d'activité. Tel est le cas pour les activités secondaires dont la reprise se confirme notamment au niveau énergétique et industriel. L'industrie marocaine continue en effet d'afficher une dynamique favorable. Ce dynamisme bénéficie, selon la DEPF du maintien de la demande extérieure adressée au Maroc particulièrement au niveau des activités d'OCP, de l'industrie alimentaire et des nouveaux métiers mondiaux du Maroc. En chiffre, la reprise du secteur secondaire s'illustre par une hausse de 3,2% de la performance industrielle à fin 2018. Les industries extractives ont réalisé à fin février 2019 une performance de 8,1%. L'énergie électrique a pour sa part affiché une amélioration de 27,9% à fin mars 2019 au moment où la consommation de ciment a progressé de 5,9% à fin 2019. En ce qui concerne le secteur primaire, la DEPF observe une consolidation de l'activité du secteur de la pêche au premier trimestre 2019. Il est ainsi passé d'un repli de 4,5 à 18,6% à fin mars 2019. Un bon comportement des activités tertiaires a été également relevé. Une performance tirée par la bonne dynamique des activités du transport, du tourisme et des télécommunications. «Ces bonnes dispositions sont confirmées par les fondamentaux de la demande», relève-t-on de la DEPF. En effet, le secteur touristique a pris une orientation favorable grâce au volume des arrivées qui ne cesse de s'accroître atteignant au titre des trois premiers mois de l'année une amélioration de 4,1%. Même tendance observée au niveau des transports, notamment aérien, où le trafic passager s'est accru de 9,7% à fin mars 2019. S'agissant du pouvoir d'achat des ménages, l'analyse établie par la DEPF témoigne d'une vigueur maintenue ayant profité à la création de l'emploi rémunéré et du bon comportement des crédits à la consommation dans un contexte de maîtrise de l'inflation. Si l'on prend les données arrêtées à fin mars 2019, l'inflation s'est située autour d'un taux faible, à savoir -0,2%. Les crédits à la consommation se sont pour leur part améliorés atteignant une hausse de 5,9% à fin mars 2019. Le premier trimestre de l'année a également été marqué par une bonne tenue des revenus des ménages en lien avec la création de 164.000 emplois rémunérés sur ladite période. En ce qui concerne l'investissement, la DEPF indique qu'il devrait tirer profit de la bonne tenue des crédits à l'équipement, des importations de demi-produits et des dépenses d'investissement du budget de l'Etat. Ces trois segments ont atteint au titre du premier trimestre 2019 des hausses respectives de 2,1, 7,4 et 10,4%. La DEPF fait également ressortir dans son analyse une amélioration du taux de couverture des échanges extérieurs. Il s'est situé autour de 61,3% du fait de la hausse notable des exportations, notamment le bon comportement des exportations des secteurs de phosphates et dérivés, de l'agriculture et agroalimentaire et de l'automobile. Il est à noter que les recettes de voyage et les transferts des Marocains du monde ont permis de couvrir plus de 68,9% du déficit commercial. De même, les réserves internationales nettes se sont maintenues au même niveau du mois précédent, permettant de couvrir 5 mois d'importations de biens et services à fin mars 2019. S'agissant des finances publiques, le premier trimestre de l'année a connu par ailleurs un allégement significatif du déficit budgétaire qui s'est situé à fin mars 2019 autour de 1,2 milliard de dirhams.