Bank Al-Maghrib dresse pour la première fois un bilan détaillé de leurs activités 7,34 milliards de dirhams est l'actif total des Banques et fenêtres participatives à fin 2018, en hausse de 8,6% en glissement mensuel. Cet actif se serait consolidé de 584 millions de dirhams par rapport au mois de novembre durant lequel il a été évalué à 6,41 milliards de dirhams. Ces chiffres ont été révélés par Bank Al-Maghrib dans le cadre de son dernier rapport de statistiques monétaires. La banque centrale a, en effet, élargi le champ de couverture de ces statistiques à l'ensemble des sociétés financières. Depuis janvier 2019, Bank Al-Maghrib a intégré l'activité des banques et fenêtres participatives et ce sur la base d'une analyse de meilleures pratiques internationales en la matière, et ce en veillant à assurer la conformité avec les principes méthodologiques du Manuel des statistiques monétaires et financières du FMI. «L'intégration de la finance participative permettra de compléter les agrégats de monnaie et de crédit et d'enrichir la position des institutions de dépôts vis-à-vis des agents économiques, en particulier les ménages», explique la banque centrale. Des financements participatifs en constante évolution Les statistiques élaborées par Bank Al-Maghrib dressent un panorama complet du compte de patrimoine des banques et fenêtres participatives. A cet effet, le financement participatif s'est établi à 4,46 milliards de dirhams, en appréciation de 12,8% par rapport au mois précédent. La Mourabaha immobilière constitue, en effet, la globalité des financements participatifs. Le financement participatif à l'immobilier se chiffre à 4,04 milliards de dirhams à fin 2018 en amélioration de 420 millions de dirhams comparé au mois de novembre (11,6%). Le financement participatif à la consommation est estimé pour la même période à 291 millions de dirhams au moment où il atteignait 164 millions de dirhams un mois auparavant. Le financement participatif à l'équipement est de 101 millions de dirhams fin décembre, en repli de 31,4% par rapport au financement alloué le mois passé. Des certificats de Sukuk de l'ordre de 379 millions DH En ce qui concerne les créances sur les non-résidents, elles ont atteint les 3 millions de dirhams à fin décembre. En revanche les créances sur les institutions de dépôts sont estimées à 1,10 milliard de dirhams dont 667 millions de dirhams de dépôts auprès de le banque centrale et 344 millions de dirhams de dépôt auprès des banques. Ces créances s'inscrivent en repli de 21% par rapport au mois de novembre. Les créances sur l'administration centrale sont passées en un mois de 92 millions de dirhams à 96 millions de dirhams à fin décembre 2018. Les certificats de Sukuk s'élèvent pour leur part à 379 millions de dirhams. De même, les actifs immobilisés se chiffrent à 723 millions de dirhams, en dépréciation de 9% en glissement mensuel. Les crédits bancaires en accélération Globalement, les crédits bancaires ont affiché en 2018 une ventilation positive. Un rythme de progression soutenu a été observé à fin décembre 2018. La banque centrale révèle dans ce sens une hausse de 3,6%. L'encours global est de l'ordre de 870,5 milliards de dirhams, en consolidation de 27,19 milliards de dirhams par rapport à l'année précédente. Les crédits à l'immobilier ont connu un ralentissement à fin décembre. Leur rythme de croissance est revenu à 3,6% après 3,8%. Leur encours a atteint fin 2018 les 206,99 milliards de dirhams dont près de 4 milliards de dirhams de financement participatif à l'habitat. Les crédits alloués aux promoteurs immobiliers ont atteint les 58 milliards de dirhams contre 60,1 milliards de dirhams l'année passée. Le rythme de croissance des prêts à l'équipement a connu une accélération fin 2018. Pour un encours de 174,02 milliards de dirhams, ces prêts se seraient améliorés de 2%, soit un encours additionnel de l'ordre de 3,44 milliards de dirhams par rapport à l'année précédente. Les crédits à la consommation se chiffrent à 54,04 milliards de dirhams, en amélioration de 6,1% en glissement annuel. Par secteur institutionnel, la progression des concours au secteur non financier s'est inscrite en amélioration de 3,1%.