La cadence du taux d'accroissement des crédits destinés au secteur privé a grimpé de 8,9% pour s'établir à 11,3% . La ventilation des crédits bancaires par secteur institutionnel fait ressortir, au titre de l'année 2010, une accélération du taux d'accroissement des crédits destinés au secteur privé. C'est ce qu'annonce Bank Al-Maghrib dans les statistiques monétaires consacrées au mois de décembre 2010. La cadence du taux d'accroissement des crédits destinés au secteur privé a grimpé de 8,9% pour s'établir à 11,3%. L'encours global enregistré, à fin décembre 2010, est de 512,1 milliards de dirhams, indique Bank Al-Maghrib dans son rapport. Et de préciser que cette évolution recouvre un accroissement du rythme de progression des crédits accordés aux sociétés non financières privées de 10 à 14,6% et une progression des crédits accordés aux ménages de 7%. Par objet économique, les crédits à l'équipement se sont accrus de 16,9% . Ils sont passés de 115,6 milliards de dirhams en décembre 2009 à 135,2 milliards de dirhams au titre de l'année 2010. Pour la même période, les crédits à la consommation se sont établis à 32,4 milliards de dirhams contre 29,9 milliards de dirhams enregistrés une année auparavant, relevant ainsi une croissance de 8,1%. Les crédits immobiliers se sont inscrits également en cette tendance haussière. La performance, au titre de 2010, dévoile une hausse de 8,7% avec un encours global de 188,1 milliards de dirhams contre 173 milliards de dirhams relevés en 2009. En outre, les comptes débiteurs et crédits de trésorerie se sont appréciés d'un taux de 5,9% avec un volume de 143 milliards de dirhams à fin décembre 2010. Par ailleurs, les créances en souffrance ont connu un repli de 3,7 avec un encours global de 29,8 milliards de dirhams à fin décembre 2010. Alors que les créances diverses sur la clientèle ont connu une stagnation durant 2010 avec un volume de 92,3 milliards de dirhams. S'agissant des ressources de création monétaire, Bank Al-Maghrib souligne dans ces statistiques monétaires que les avoirs extérieurs nets sont restés quasiment inchangés par rapport à leur niveau de l'année précédente. En effet, l'accroissement de 6,3% des réserves nettes de change de Bank Al-Maghrib estimé à 187,5 milliards de dirhams a été compensé par la baisse de 66,1% des avoirs extérieurs des autres institutions de dépôts. Ces derniers se sont établis, à fin décembre 2010, à 5,5 milliards de dirhams contre 16,3 milliards de dirhams en 2009. Pour leur part, les créances nettes sur l'administration centrale ont marqué une hausse de 3,6% avec un encours de 94,6 milliards de dirhams. Selon Bank Al-Maghrib, cette progression est attribuable principalement à la hausse des recours de l'administration centrale aux autres institutions des dépôts. Par ailleurs, la ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel a fait apparaître, durant 2010, une évolution de 6,8% de ceux détenus par les ménages et de 20,5% de ceux des sociétés non financières privées. Au moment où les actifs monétaires du secteur public ont, pour leur part, reculé de 15,7%, conclut Bank Al-Maghrib dans ses statistiques monétaires au titre de l'année 2010.