Les régions de l'Oriental et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ciblées L'Unicef avec la Direction de l'éducation non formelle relevant du ministère de l'éducation nationale et en concertation avec le ministère chargé des MRE et des affaires de la migration lance un appel d'offres pour l'«élaboration d'une cartographie territoriale des enfants migrants, des intervenants/interventions en matière d'éducation et analyse des perceptions et des stéréotypes». La finalité étant de contribuer au renforcement du processus d'insertion des enfants et des jeunes migrants dans le système éducatif. L'Unicef estime que «cette analyse permettra de disposer de données et d'informations nécessaires pour mettre en place des réponses adéquates pour garantir aux enfants et jeunes migrants un accès équitable à l'éducation et leur permettre un apprentissage de qualité et une insertion socioprofessionnelle sûre». Ainsi, il s'agira de produire une analyse de la situation de la scolarisation des enfants migrants dans deux régions, à savoir l'Oriental et Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Le consultant devra élaborer une analyse documentaire alimentée d'un benchmark international sur la scolarisation des enfants et jeunes migrants. Sera mise en place une cartographie territoriale des enfants en âge de scolarisation (4-18 ans) scolarisés dans le système formel et non formel et non scolarisés, dans les deux régions ciblées par l'étude. Il sera également procédé à l'identification de l'ensemble des interventions et des intervenants ( institutionnels, communautaires et société civile) en matière de scolarisation de ces enfants dans les deux régions. Seront également analysés les obstacles actuels et éventuels à la scolarisation des enfants migrants. Sur ce dernier point, il faut noter que parmi les principales difficultés rencontrées figure une faible sensibilisation des acteurs de l'école, des enfants et des parents sur le droit de ces enfants à l'éducation et sur le respect de la diversité, les perceptions négatives et stéréotypes, la multitude des interventions des ONG qui offrent des services de scolarisation parallèles, la faible adaptation des programmes et de la langue d'apprentissage ainsi que la difficulté d'accès aux familles migrantes. Rappelons que le ministère de l'éducation nationale avait émis une note, à savoir la circulaire du 9 octobre 2013, pour faciliter l'inscription des enfants migrants dans les écoles publiques. Une autre circulaire ( N°487/2013) a été émise la même année en vue de permettre aux enfants et jeunes issus de l'immigration de s'inscrire aux Centres de l'éducation non formelle et aux Ecoles de la deuxième chance.