Le ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle se soucie de l'éducation des enfants des immigrés résidant au Maroc de façon régulière. Le département de Rachid Belmokhtar a décidé de remplacer l'épreuve de langue française prévue dans le cadre des examens certificatifs par une épreuve de langue anglaise. C'est ce qu'indique un communiqué du ministère publié mercredi 14 mai. Cette nouvelle mesure s'adresse aux enfants des étrangers provenant de pays dans lesquels la langue anglaise est considérée comme 1ère langue étrangère. Le ministère de tutelle précise dans son communiqué que cette disposition concernera l'examen provincial pour l'obtention du certificat des études primaires et l'examen régional pour l'obtention du certificat du cycle collégial. Il en est également ainsi pour les examens régionaux du baccalauréat pour les candidats scolarisés et libres. Il n'est pas inutile de rappeler que peu d'enfants de migrants ont accès à nos écoles. C'est ce qu'avait révélé un rapport sur «Les enfants migrants et l'école marocaine» réalisé par plusieurs ONG marocaines avec le soutien de l'Union européenne. Actuellement, seulement quelques dizaines d'enfants de migrants subsahariens sont scolarisés dans tout le Royaume. Halima Qassemy de l'association «Oum El Banine» avait souligné qu'en l'espace de moins de cinq ans, deux cents enfants subsahariens ont été scolarisés. Avec la nouvelle politique migratoire, le Maroc devra scolariser plusieurs milliers d'enfants subsahariens. Il faut aussi relever que le ministère de l'éducation nationale avait émis le 9 octobre 2013 une circulaire visant «l'intégration des élèves étrangers issus des pays du Sahel et subsahariens dans le système scolaire marocain». Dans le cadre de cette circulaire, il avait été décidé à partir de la rentrée scolaire 2013-2014 d'inscrire les élèves étrangers issus des pays du Sahel et des pays subsahariens dans les établissements de l'éducation et de l'enseignement public et privé et aussi de leur permettre de bénéficier des cours de l'éducation non formelle. A noter que sur 184 cas de scolarisation recensés à Rabat, Tanger et Oujda, 73 enfants ont été inscrits grâce à cette circulaire. La nouvelle politique comprend notamment un programme de régularisation parmi les 30.000 clandestins, essentiellement d'origine subsaharienne, qui se trouveraient sur son sol.