Le Conseil tient sa 14ème session ordinaire à Rabat La 14ème session ordinaire du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), ouverte lundi à Rabat et marquée par la célébration du 4ème anniversaire de l'installation de cette instance, a été l'occasion pour le président de celle-ci de dresser un bilan. «Quatre années durant lesquelles notre institution, dans le cadre de ses missions constitutionnelles, a inscrit à son actif nombre de feuilles de route, de travaux d'évaluations, d'études, de recommandations et d'avis tendant tous à la réussite de la réforme du système éducatif», se félicite Omar Azziman. Cependant, le président, également conseiller royal, ne se repose pas sur ses lauriers. Il se projette déjà dans l'avenir. Les nouveaux chantiers du Conseil «Ce bilan ne devrait cependant pas masquer la nécessité de redoubler d'efforts pour mener à terme les projets en cours de réalisation au sein des commissions permanentes et des groupes spéciaux de travail, qui portent sur des problématiques majeures pour notre système éducatif et visent à approfondir et enrichir la vision stratégique de la réforme», estime-t-il. Le président énumère, dans ce sens, des projets relatifs à la réforme de la formation professionnelle et des travaux en lien avec la réforme de l'enseignement supérieur. Il cite également le chantier relatif à l'enseignement religieux, de l'étude en cours sur l'enseignement privé ou encore la proposition d'un cadre référentiel de l'évaluation et de la révision des méthodes, des programmes et des formations. «Viennent s'y ajouter quatre autres projets qui se rapportent à la mission culturelle de l'école, à la bonne gouvernance du système éducatif et à la discrimination positive de la scolarisation en milieu rural et dans les zones défavorisées ainsi qu'en faveur des enfants handicapés», détaille le numéro un du Conseil. L'ambition ultime de M. Azziman étant de parachever, avant l'expiration du mandat du Conseil, la réflexion en cours sur ces thématiques, dans la perspective de les soumettre, avant l'été 2019, aux prochaines sessions de l'assemblée générale. Les annonces d'Amzazi L'événement a été l'occasion pour Said Amzazi de s'exprimer autour de ces chantiers qui, à son sens, abondent dans le sens de la vision stratégique. L'objectif ultime étant, selon le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, que «l'école ait une attractivité». Lors de cette rencontre, M. Amzazi a également conduit des chiffres dont ceux relatifs à l'enseignement préscolaire dont il veut, pour rappel, la généralisation à 100% en 2028. «Nous avons un plan à ce propos. Nous sommes d'ailleurs en train d'élaborer un cadre de référence régissant le cahier des charges pour le préscolaire», enchaîne-t-il au cours de la 14ème session du CSEFRS. Il précise que 4.000 classes dédiées à l'enseignement préscolaire seront ouvertes au titre de la rentrée scolaire 2018-2019 pour y accueillir 100.000 enfants supplémentaires. Le ministre saisit son passage pour aborder la formation des éducateurs. Dans ce sens, il annonce que son département est également «en cours de mise en œuvre d'une licence professionnelle». Le manque à gagner étant de 28.000 éducateurs et 950 référents pédagogiques avec une moyenne annuelle de 3,022 milliards DH. A propos de l'attractivité de l'école, le département de M. Amzazi envisage de réduire les classes communes à deux niveaux au maximum. «Nous sommes censés libérer les après-midi des journées des mercredi et vendredi», ajoute-t-il. Aussi, le ministre met l'accent sur le développement de l'éducation d'intégration au profit des personnes en situation de handicap. Les langues ne sont pas en reste. Le ministre rappelle d'ailleurs les recommandations formulées par le Conseil à ce propos. «Nous sommes en train de créer des classes internationales à la demande des familles», avance-t-il. De plus, les programmes scolaires des deux premières années seront, selon ses dires, revus à la prochaine rentrée avant de se pencher sur les autres niveaux. L'autre annonce faite par le ministre porte sur «l'intégration de la philosophie au Bac professionnel dès la prochaine rentrée». Concernant la formation des enseignants, des filières nationales au nombre de 80 seront créées dans les universités dès septembre prochain. «La nouveauté étant de procéder à une sélection sur concours après le Bac», avance-t-il. Aussi, son département veut créer un institut national chargé de la formation des formateurs. Le ministre ne manque pas de s'arrêter sur un chiffre alarmant, soit le départ de 6.678 ressources humaines à la retraite en 2019.