L'une des réformes essentielles pour le présent et l'avenir du pays est celle de l'enseignement. Ce secteur stratégique se trouve dans un état lamentable. Mais certains officiels ont parlé d'acquis en présentant le bilan d'étape du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique depuis son installation en juillet 2014. Lequel bilan comporte même de « nombreux acquis », a souligné, ce lundi 16 juillet 2018 à Rabat, le président du Conseil, Omar Azziman. C'est sur que des commissions se réunissent, travaillent, rédigent des rapports, mais les avancées concrètes, que l'élève, le collégien, le lycéen et l'étudiant universitaire doivent palper, tardent à venir. On en est encore aux réflexions comme on peut le constater en visionnant la vidéo illustrant cet article et en lisant cette dépêche récapitulative du bilan d'étape du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique. S'exprimant à l'ouverture de la 14e session ordinaire du Conseil, Azziman a cité d'abord la réalisation d'une évaluation globale du système éducatif national et d'un bilan de la mise en œuvre de la Charte nationale de l'éducation et de la formation, ainsi que l'élaboration de la vision stratégique pour la réhabilitation et la promotion de l'école marocaine, qui tient lieu aujourd'hui de la feuille de route de la réforme éducative à l'horizon 2030. Azziman a, également, relevé l'émission de nombre d'avis et de rapports visant à approfondir les aspects structurants de la vision stratégique dont l'avis sur l'obligation et la généralisation de l'enseignement préscolaire, le rapport sur la promotion des métiers éducatifs et la contribution à la réflexion sur le modèle de développement du pays, intitulée « Une école de justice sociale ». De même, a-t-il ajouté, d'autres rapports ont été consacrés à l'éducation non formelle, à l'éducation aux valeurs ou encore à des évaluations menées par l'instance nationale d'évaluation. « Nous pouvons donc légitimement nous féliciter du travail accompli », s'est-il réjoui, notant que ce bilan ne devrait cependant pas masquer la nécessité de redoubler d'efforts pour mener à terme les projets en cours de réalisation au sein des commissions permanentes et des groupes spéciaux de travail, portant sur des problématiques majeures pour le système éducatif et visant à approfondir et enrichir la vision stratégique de la réforme. Il s'agit des projets relatifs à la réforme de la formation professionnelle, des travaux en lien avec la réforme de l'enseignement supérieur, du chantier relatif à l'enseignement religieux, de l'étude en cours sur l'enseignement privé ou encore la proposition d'un cadre référentiel de l'évaluation et de la révision des méthodes, des programmes et des formations, a-t-il précisé. Dans la même lignée, Azziman a appelé à tout mettre en œuvre pour parachever, avant l'expiration du mandat du Conseil, la réflexion en cours sur ces thématiques, dans la perspective de les soumettre, avant l'été 2019, aux prochaines sessions de l'assemblée générale du conseil. Pour sa part, le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, a salué les efforts consentis par le Conseil en vue d'enrichir le débat autour des questions importantes relatives au système de l'éducation et de la formation. Appelant à l'accompagnement de ces chantiers et l'application des propositions et des recommandations adoptées à l'issue de différentes rencontres de communication, Amzazi a souligné l'importance des recherches de terrain et des études évaluatives, élaborées selon des approches scientifiques modernes. Le niveau de coordination constructive entre le ministère et le Conseil illustre la ferme détermination à aller de l'avant pour renforcer davantage cette coopération et consacrer le principe de dialogue et de concertation bilatérale concernant la réforme, a-t-il dit, exprimant l'engagement de ce département à contribuer à l'éxecution de cette réforme et à l'évaluation des travaux réalisés. L'ordre du jour de la session du conseil comprend un exposé du ministre de l'Education nationale sur les principaux chantiers de mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme. Le Conseil tiendra par la suite une séance de délibérations notamment autour du projet de rapport du conseil concernant « la gouvernance territoriale du système éducatif dans la perspective de la régionalisation avancée », ainsi que le rapport de l'instance nationale d'évaluation sur l'enseignement supérieur, et le projet de rapport annuel sur le bilan du Conseil au titre de l'exercice 2017. Le conseil examinera aussi une proposition de réalisation tous les deux ans d'un rapport thématique, en parallèle au rapport annuel du Conseil. Une rencontre avec la presse est programmée mercredi pour présenter les résultats de la session.