Le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique est optimiste du fait de la mise en œuvre de son statut et de ses missions auprès de ses partenaires stratégiques. La 12e session du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSFRS) est la première rencontre de cette instance après la nomination du nouveau gouvernement en avril dernier, mais elle marque aussi le 3e anniversaire de l'installation du conseil par le souverain. «Trois ans après, nous constatons que, grâce à l'action commune et à l'approche participative mise en œuvre, nous avons contribué de façon effective au chantier de promotion de l'école et nous avons même commencé à cueillir les premiers fruits, comme l'attestent les multiples marques de reconnaissance manifestées à l'égard du conseil, tant au niveau national qu'international», a indiqué le président de l'institution, Omar Azziman (photo), lors de son allocution devant les membres du conseil. Les acquis recensés durant ce laps de temps se situent essentiellement dans la réalisation des rapports d'étude et d'évaluation qui sont élaborés en vue d'expliciter les problématiques liées au démarrage des travaux du conseil, notamment celles en liaison avec la vision stratégique de la réforme. «Il s'agit là d'un indice significatif de la vitalité des entités qui portent ces travaux. Il en va ainsi des deux travaux inscrits à l'ordre du jour de cette session qui seront présentés par la Commission permanente de l'éducation-formation pour tous et de l'accessibilité et par l'Instance nationale de l'évaluation (INE)», constate Azziman à propos de l'élan réalisé par le conseil. En dépit de ce vent d'optimisme, le président du CSFRS reconnaît le long chemin qu'il reste à parcourir durant cette étape décisive de la mission du conseil, qui doit redoubler ses efforts dans plusieurs directions. «Malgré ces signes encourageants, nous devons garder à l'esprit que, sur le terrain, les résultats ne sont pas encore au rendez-vous et que nous travaillons toujours dans un contexte marqué par un scepticisme à l'égard des performances de l'école marocaine, ce qui nous oblige à redoubler d'efforts en matière d'approfondissement, de veille, de proposition et d'évaluation pour répondre tant aux objectifs de la Vision stratégique de la réforme 2015-2030 qu'aux attentes de la société». Les chantiers urgents En dehors du report de l'examen du projet de rapport relatif aux métiers éducatifs, initialement inscrit à l'ordre du jour de cette session, à une prochaine session, et en attendant l'élaboration de la loi-cadre exigée par la vision, le conseil a tracé une feuille de route qui privilégie «la concertation et le dialogue continu tant au sein du conseil qu'avec les auteurs, et en direction de l'intensification de la coordination avec les acteurs et à leur tête les acteurs institutionnels». Ces deux mesures sont cruciales pour que «nos travaux, nos évaluations, nos propositions et nos recommandations puissent s'appuyer sur des données et des statistiques objectives, précises, fiables et actualisées, et pour que nous puissions accéder à l'information de manière fluide, dans le cadre des engagements et responsabilités liés à cette coopération», a indiqué Azziman. Les composantes de l'instance d'orientation des politiques publiques conçues pour le secteur veulent en effet adapter les choix fondamentaux retenus dans la réforme éducative aux changements, dans l'optique d'assurer l'efficacité des mesures qui seront édictées. Une réunion du comité d'orientation, mis en place en septembre 2014, a été tenu avant la 12e session autour d'actions plus concrètes et ciblées telles que les bases de données statistiques, les instruments de suivi de la mise en œuvre des réformes, les programmes d'évaluation (PNEA et PISA), les activités de mobilisation des acteurs ainsi que les dispositifs d'évaluation des suites données aux avis émis par le conseil. «Autant de sujets qui prouvent que nous plaçons la barre très haut, toujours dans le strict respect de la vocation et des attributions de chaque partie et pour le bien de l'école et de la Nation», a noté Azziman. La coopération institutionnelle avec les partenaires stratégiques du conseil se penche actuellement sur la préparation d'un projet de convention relative au système d'information, de données et de documentation, marquant le renforcement de la coopération avec les départements ministériels. Les questions à l'ordre du jour ♦Le programme d'action du ministère pour la mise en œuvre de la réforme éducative. ♦L'examen du projet d'avis portant sur l'enseignement préscolaire, élaboré par la Commission permanente de l'éducation-formation pour tous et de l'accessibilité. ♦La présentation des deux rapports thématiques élaborés par l'Instance nationale de l'évaluation relatifs aux facultés polydisciplinaires et au cycle doctoral. ♦L'examen, conformément aux dispositions de la loi 105-12 relative au CSEFRS, du projet de rapport annuel sur le bilan et les perspectives du conseil au titre de l'année 2016, élaboré par la commission ad hoc instituée à cet effet en février dernier. ♦La présentation synthétique du projet de rencontres régionales prévues après la rentrée prochaine.