La rédaction du rapport stratégique sera finalisée, au plus tard, en mars prochain. Les conclusions tirées des auditions régionales et la vision prospective du ministère de tutelle forment l'ossature de projet du rapport. «Les commissions ont avancé dans le travail de réflexion et de proposition et disposent, aujourd'hui, d'une vision claire de ce qu'il faut faire pour réformer notre système éducatif. Et ce, afin d'en faire un système qui répond aux besoins de développement et de modernisation de notre société, ainsi qu'aux besoins de connaissance et de savoir de notre époque». C'est en ces termes que le président du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique a inauguré les travaux de la 5e session ordinaire du conseil. L'objectif est d'obtenir une complémentarité entre les conclusions des diverses commissions du conseil qui ont été impliquées dans la rédaction du projet du rapport stratégique qui sera fin prêt, au plus tard, en mars prochain. La 5e session du conseil est enfin entrée dans le vif du sujet en vue de tracer les grands contours de la réforme de l'enseignement. «Il s'agit pour les présidents des commissions, non pas de nous résumer le travail accompli sur plus de trois mois avec les hauts et les bas habituels, mais de s'en tenir aux propositions de changements et de réformes qu'ils proposent en soulignant les changements les plus structurants et les réformes les plus novatrices», indique le président du conseil, Omar Azziman, qui ajoute que «cette session n'est pas délibérative en ce sens que nous n'allons ni délibérer, ni décider, ni trancher. Ce n'est qu'à fin février ou début mars, après la rédaction du projet de rapport, que nous serons appelés à adopter les contenus et les choix stratégiques». Les travaux pourraient, éventuellement, s'étendre jusqu'à aujourd'hui (vendredi), si nécessaire, selon plusieurs membres du conseil pour un meilleur examen des leviers de changement proposés par les commissions. En novembre dernier les composantes du conseil ont pu réaliser une évaluation de l'application de la Charte nationale d'éducation et de formation et approfondir le rapport analytique élaboré par l'Instance nationale d'évaluation, de même que des auditions de contributions, rédigées par des acteurs politiques, sociaux, économiques et éducatifs et d'experts en éducation, ont alimenté la réflexion des commissions chargées de l'élaboration du rapport stratégique. À noter aussi que le projet de loi portant modification de la loi sur l'enseignement supérieur a été débattu au sein d'une commission ad hoc et devra également s'inscrire dans la vision stratégique du conseil et la feuille de route de la réforme éducative. Les enseignements tirés des rencontres régionales forment, pour leur part, une partie importante des documents de travail des commissions, essentiellement pour «enrichir le travail prospectif sur lequel le conseil se penche en vue d'élaborer son rapport stratégique», indique l'instance mise en place en 2014. À souligner enfin que la méthodologie d'élaboration du rapport stratégique du conseil insiste sur les modes adéquats devant permettre l'articulation des étapes de la réforme préconisée qui s'est appuyée également sur la vision prospective du ministère de l'Education nationale. Après la rédaction du rapport stratégique le conseil entend recourir, de manière régulière, à l'auto saisine en vue d'éviter tout immobilisme et surtout pour assurer un suivi pour l'ensemble des politiques publiques appliquées au secteur de l'éducation.