«Nous avons fait un très bon départ, notre parcours est prometteur et nous devons être fiers des réalisations du conseil jusque-là», c'est sur un ton optimiste et confiant que le président du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), Omar Azziman, s'est adressé aux membres du Conseil lors de sa troisième session tenue jeudi et vendredi à Rabat. Quelques mois seulement après la mise en place du conseil, Omar Azziman s'est félicité d'avoir réussi à gagner la confiance de SM le Roi Mohammed VI, rappelant que le Souverain s'était adressé au Conseil lors de son discours d'ouverture de la session d'automne du Parlement, où il avait notamment appelé les membres du CSEFRS à trouver une solution à la question de la langue d'apprentissage et à dépasser les divergences idéologiques qui entravent la réforme du système éducatif. Le président du Conseil a également salué la confiance portée par le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane qui s'est manifestée par la première demande d'avis adressée au CSEFRS. Omar Azziman a souligné que le conseil bénéficie aussi de la confiance des éducateurs, des partis politiques, les centrales syndicales, de la société civile mais également des médias qui «commencent à dresser une nouvelle image du Conseil, se libérant petit à petit de leur scepticisme quant aux compétences de l'organisme et la valeur ajoutée qu'il représente». Dans ce même sillage, le président a assuré que cette confiance ne faisait qu'alourdir la responsabilité qui incombe au CSEFRS et le poussait à plus d'engagement et de cohésion et à une méthodologie plus précise. Par ailleurs, l'allocution d'ouverture d'Omar Azziman comportait des recommandations adressées aux membres du conseil telles que l'adoption d'une méthode de dialogue libre et ouverte, et l'importance de faire passer l'intérêt général au-dessus de toute autre considération. Certaines de ces recommandations, appelant les membres au respect et à la retenue, semblaient être des références à des sujets épineux, notamment celui de la langue d'apprentissage «Nous sommes appelés à nous engager dans un respect et une estime mutuelle entre tous», a-t-il déclaré. Le CSEFRS, investi en juillet dernier, travaille essentiellement sur le rapport stratégique sur la réforme du système éducatif. Après les rencontres régionales organisées en octobre dernier, Omar Azziman avait annoncé que le rapport devra être présenté à SM le Roi avant la fin de l'année. Cette troisième session du Conseil tenue en fin de semaine dernière était dédiée à l'élaboration du bilan des rencontres régionales et à l'étude du projet de loi relatif à l'enseignement supérieur à propos duquel le Conseil doit exprimer un avis.