M. Bourita. rappelle que ce congrès se tient au moment où la cause palestinienne traverse des moments difficiles tout en s'exprimant sur les craintes de détérioration de la situation sécuritaire dans la ville. «Pour donner un sens concret à l'importance de la ville d'Al-Qods et à sa symbolique universelle, Je préconise d'envisager la possibilité que des sessions de cette conférence internationale soient organisées dans des pays situés en dehors du monde arabo-islamique». Les propos de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en ouverture, mardi à Rabat, de la 5ème Conférence internationale sur Al-Qods ont suscité l'intérêt de plus d'un lors de cet événement. Nasser Bourita, qui a donné lecture de la lettre royale, s'est exprimé à son tour sur cet intérêt lors du point de presse organisé à l'issue de l'ouverture de l'événement initié par le Comité onusien pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Une manifestation qui se poursuit jusqu'au 28 juin sous le thème «La question d'Al-Qods après 50 ans d'occupation et 25 ans après les accords d'Oslo». Une valeur ajoutée pour la ville Au sens du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, ce congrès est «une valeur ajoutée pour la ville». Cet événement mobilise, selon ses dires, la société internationale. «Aujourd'hui, Sa Majesté le Roi confirme cette tendance en appelant à tenir d'autres sessions de cette conférence dans d'autres pays au-delà de ceux arabes et musulmans», précise M. Bourita. Le ministre rappelle également que ce congrès se tient au moment où la cause palestinienne traverse des moments difficiles tout en s'exprimant sur les craintes de détérioration de la situation sécuritaire dans la ville. D'ailleurs, l'hôpital de campagne déployé par le Souverain est destiné au réconfort du peuple palestinien. Lecture palestinienne du message royal Lors du point de presse qui a suivi l'ouverture de cette 5ème conférence, le ministre chargé du Conseil économique palestinien pour le développement et la reconstruction, Mohammad Shtayyeh, a réitéré le message royal. Il a fait allusion, en se référant au texte du Souverain, à «la décision des Etats-Unis d'Amérique de reconnaître Al-Qods comme capitale d'Israël». «Le Maroc a d'emblée considéré cette démarche comme inacceptable et contraire au droit international ainsi qu'aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU», enchaîne le texte royal. «Le Maroc rejette la décision américaine. Pour notre part, nous rejetons la version juive à propos de Jérusalem», martèle M. Shtayyeh. Le ministre palestinien, qui rappelle également que la surface de la ville a augmenté après avoir été de 6 km2, précise que les frontières de celle-ci ont à leur tour été élargies. «Jérusalem est la capitale, nous ne cherchons pas une autre capitale pour la ville. Nous sollicitons la paix basée sur la justice», enchaîne-t-il. Le ministre palestinien déclare également que son pays est prêt pour un congrès international destiné à mettre fin à l'occupation de la Palestine. M. Shtayyeh saisit son passage pour rappeler la visite faite par M. Bourita à la mosquée Al Aqsa où il a accompli sa prière. Aussi, le ministre marocain avait, selon son pair palestinien, pris connaissance de projets dans le quartier maghrébin. Le ministre palestinien saisit également son passage pour transmettre un message. «J'espère que de nouveaux fonds seront versés dans le fonds de l'Agence Bayt Mal Al Qods Acharif qui a déjà réalisé des projets et peut en faire d'autres», ajoute-t-il. De l'apport de l'Union africaine Egalement de la partie, le président du Comité onusien pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien (CEIRPP), le Sénégalais Fodé Seck, estime que la cause palestinienne est plus ancienne que la plupart des Etats africains. «La position africaine de la question palestinienne est l'une des causes principales de l'Union africaine», révèle-t-il. Le président, qui se félicite de l'hôpital consacré par le Maroc au peuple palestinien, précise que le comité travaille pour maintenir vivace la cause palestinienne au sein des Nations Unies. «Le comité forme des cadres palestiniens pour préparer les Palestiniens à leur survie», ajoute-t-il en rappelant que le Sénégal est sorti du Conseil de sécurité il y a six mois.