Après «Eve», premier clone humain, les Raéliens viennent d'annoncer qu'une lesbienne néerlandaise a donné naissance au deuxième bébé présumé cloné de l'Histoire. Clonage humain. La question continue de susciter le scepticisme et l'indignation de la communauté scientifique. Après «Eve», premier clone humain, la branche néerlandaise du mouvement raélien vient d'annoncer qu'une lesbienne néerlandaise a donné naissance, vendredi dernier, au deuxième bébé présumé cloné de l'Histoire. Il s'agit d'une petite fille qui est en bonne santé, a déclaré Bart Overvliet, dirigeant de la branche néerlandaise du mouvement raélien, en précisant que la mère se trouve actuellement aux Pays-Bas avec sa compagne. Mais la naissance pourrait avoir eu lieu dans un autre pays, a-t-il ajouté. Bart Overvliet a indiqué que le clonage avait été réalisé par Clonaid, la même entreprise qui a annoncé, le mois dernier, la naissance par césarienne d'Eve, qui aurait été réalisée à partir de cellules prélevées sur une Américaine de 31 ans. Ces allégations des Raéliens ont été mises en doute par de nombreux experts en la matière. Harry Griffin, directeur de l'institut écossais Roslin, qui a cloné le premier mammifère adulte, la brebis Dolly, en 1996, a souligné que le groupe n'avait fourni aucune preuve de l'existence de ces deux bébés clonés. «Il n'y a aucune raison de croire qu'il s'agisse de rien d'autre que d'un coup de publicité qui traîne en longueur», a-t-il dit. De son côté, Severino Antinori, un médecin italien controversé, lui-même impliqué dans un projet de clonage humain, a estimé que l'annonce de la naissance d'un second bébé cloné était aussi peu fondée que la première. Ce qui sème encore le doute c'est l'annonce, par Clonaid, du report de 48 heures des tests ADN destinés à prouver la réalité de cette expérience. Report que justifie Sky television, Brigitte Boisselier, directrice de Clonaid et membre de la secte par la crainte que suscite chez les parents la possibilité qu'on leur retire leur enfant en cas de tests. Et de préciser que Clonaid cherchait un expert indépendant qui ne vienne pas des Etats-Unis, où une procédure judiciaire a été déclenchée pour la désignation d'un tuteur légal pour le bébé.