Halima, 12 ans, une paysanne de la banlieue de Sidi Kacem a été violée fin octobre par un homme en relation étroite avec ses parents. L'affaire est entre les mains de la justice. Le présumé coupable est toujours en fuite et la victime a déjà fait trois tentatives de suicide . Halima, 12 ans, est une paysanne de la banlieue de Sidi-Kacem. Elle a fait ses études à l'école primaire de leur douar situé dans la commune de Laksasfa. Durant les cinq années passées à l'établissement de son bled, Halima n'a jamais eu le moindre problème. Elle allait à l'école accompagnée des autres élèves du douar et à leur sortie, elles sont tout le temps ensemble. Depuis cette année, Halima a changé d'établissement. Elle a été admise au collège Youssef Ben Tachfine situé dans la commune de Belksiri. La distance qui sépare son domicile du collège est estimée à sept kilomètres. Et pour le rejoindre, elle devait traverser un ensemble de champs de maïs quatre fois par jour. De temps en temps, elle rencontre des gens de son village qui se dirigent vers la ville pour faire les courses de la semaine. Alors, elle fait le chemin en leur compagnie. Lundi 27 octobre 2003, Halima s'était réveillée de bonne heure pour préparer le petit-déjeuner à toute la famille. Vers sept heures du matin, elle prend la direction du collège. Une fois à l'intérieur des champs, Halima rencontre un jeune homme du douar en relation étroite avec sa famille. Une brave personne respectueuse des autres. Par gentillesse, l'homme propose à la jeune fille de l'accompagner à bord de sa carrosse à cheval. Vu la longue distance et la bravoure de l'homme, la jeune fillette accepte avec grand plaisir et sans crainte. Quelques centaines de mètres plus loin, il lui demande avec agressivité de descendre sans aucune raison apparente. La petite Halima obéit. L'homme la rejoint et la tire brutalement par les cheveux pour l'embarquer à l'intérieur du champ. Il la déshabille de force et abuse sauvagement d'elle. La brave personne s'était transformée en monstre sans scrupule, une vraie crapule qui a profité de l'innocence de la victime et de la bonne relation qui le lie à ses parents. Ould El Meki, c'est de lui qu'il s'agit, ne manque pas d'audace. Après avoir commis ce délit, il embarque la fillette dans le carrosse et fait demi-tour vers le douar. Il se présente chez les parents de la petite Halima et leur raconte qu'il venait de la trouver allongée par terre au bord des champs avoisinant le chemin vers l'école. Il leur a même raconté qu'elle venait de subir une agression par des inconnus qui ont pris la fuite. Quel culot ! Halima se réveille du coma et aperçoit celui qui venait de la violer. Perturbée, elle lance un cri de détresse en le suppliant de ne plus lui faire mal. L'homme refuse l'accusation de la môme et la traite de folle devant ses parents. Pour éviter que les choses dégénèrent, Ould El Meki prend la fuite et quitte le village pour une destination encore de nos jours inconnue par les services de la gendarmerie qui se chargent de l'enquête. La fillette a été examinée par un médecin qui a attesté qu'elle avait effectivement subi un viol. Quant au présumé coupable, il est toujours en fuite. La petite Halima ne veut plus sortir de chez elle et, au cours de la semaine dernière, elle a essayé à trois reprises de se suicider.